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Jean-Luc Boujon, correspondant à Chenôve (Côte-d'Or) / Crédit photo : ARNAUD FINISTRE / AFP
Nicole Belloubet, la ministre de l'Éducation nationale, s'est rendue ce lundi matin au collège Édouard-Herriot de Chenôve, près de Dijon. C'est ici qu'un élève de 3e a menacé la principale avec un couteau vendredi dernier. L'ensemble de la communauté éducative ainsi que les élèves sont encore abasourdis.

La sidération domine toujours ce lundi matin dans cet établissement de Côte-d'Or. Vendredi, un élève de 3e menaçait, avec un couteau, la principale du collège Édouard-Herriot situé à Chenôve, près de Dijon. Nicole Belloubet, la ministre de l'Éducation nationale, s'y est rendue ce lundi à la mi-journée afin de soutenir l'équipe éducative.

La locataire de la rue de Grenelle a passé au moins une heure et demie au sein du collège où elle a rencontré l'ensemble des personnels avec, en premier lieu, la principale menacée qu'elle a assurée de son soutien. "La principale a beaucoup de courage. Elle est très active, très proche de ses professeurs et de l'ensemble des personnels et très désireuse de se projeter dans l'avenir. Elle a évidemment besoin d'un soutien, mais c'est ce que nous sommes venus ici lui témoigner", a déclaré la ministre. 

"Il n'était pas comme tout le monde"

Au soutien des personnels, mais aussi au soutien des élèves dont certains, accompagnés par leurs parents pour la reprise ce lundi, étaient encore sous le choc. À l'image de Matthis, 13 ans, et de sa maman, Virginie. "J'étais un peu stressé au départ. Je croyais que c'était un exercice et après, j'ai compris que c'était réel", confie le jeune adolescent. "Aujourd'hui, comme tout parent, on a de l'appréhension par rapport à ce qu'il se passe. Mais l'équipe est présente, ils sont encadrés et puis il faut bien continuer. Donc, on va y aller", reprend sa mère. 

Certains élèves, comme Sélim et Yanis, connaissaient l'agresseur. "Il paraissait un peu bizarre et ce n'est pas anodin. Ce n'est pas que ça allait être aussi grave, mais je n'étais pas surpris. Il n'était pas comme tout le monde", témoigne l'un d'entre eux. "Il était déjà agressif, il menaçait la principale, il menaçait tout le monde. Il aurait pu tuer la principale qui a eu le bon réflexe", estime ce collégien. Mis en examen, l'agresseur a passé sa première nuit en détention provisoire.