Olivia Grégoire 2:02
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Manon Fossat , modifié à
Invitée de Dimitri Pavlenko dans Europe Matin vendredi, Olivia Grégoire, secrétaire d'Etat chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable, est revenue sur la présidentielle d'avril prochain et sur les sondages qui créditent Eric Zemmour de 16% d'intentions de vote. Elle a jugé qu'il est beaucoup trop tôt pour connaître l'issue du premier tour.
INTERVIEW

Eric Zemmour est crédité de 16% dans les sondages au second tour de l'élection présidentielle face à Emmanuel Macron. Il serait donc devant Marine Le Pen ou Xavier Bertrand pour affronter le président sortant. Mais le polémiste ne s'est toujours déclaré officiellement, tout comme le chef de l'Etat. Invitée d'Europe Matin vendredi, Olivia Grégoire, la secrétaire d'Etat chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable, a assuré que ce dernier avait encore beaucoup à faire d'ici au mois d'avril prochain avant regarder vers cette échéance.

"Emmanuel Macron doit relever un pays qui sort d'une pandémie et d'une crise historique mais il ne manquera pas de prendre ses responsabilités le moment venu. En tant que citoyenne je n'attends pas d'un président de la République qu'il commence à parler de l'élection présidentielle en octobre pour le mois d'avril, surtout lorsque l'on a ces soucis de pouvoir d'achat à régler", a-t-elle estimé. 

"Pour ce qui est d'Eric Zemmour, que j'appelle le candidat putatif, j'ai une certitude, octobre n'est pas avril", a-t-elle poursuivi. "Et je le dis d'une façon assez distanciée, ça vaut pour lui comme pour Emmanuel Macron", a précisé Olivia Grégoire.

"Gardons la tête froide"

Pour l'auteure de Et après pour un capitalisme citoyen, un ouvrage préfacé par le chef de l'Etat dans lequel elle revient sur le capitalisme renouvelé, le partage de la valeur ou encore l'intégration des salariés dans la performance de l'entreprise, beaucoup de débats sont encore à mener. "Je n'ai jamais entendu un mot d'Eric Zemmour à ce sujet et je l'attends aussi sur le volet économique parce que l'immigration n'est pas l'alpha et l'oméga de cette problématique", a-t-elle rappelé.

La secrétaire d'Etat a enfin jugé que les sondages à six mois de l'élection présidentielle n'étaient jamais, ou presque, représentatifs. "Seul 2007 a dévié à cette règle et dès la fin d'année nous avions le match du printemps - entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Mais sinon, jamais depuis 25 ans les sondages d'octobre ont été ceux d'avril. Donc gardons la tête froide et surtout mettons-nous au boulot pour aider les Français, dont je ne suis pas sûre que ce soit la préoccupation majeure."