afp 2:05
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Maximilien Carlier et Manon Fossat
A Reims, Marine Le Pen a fendu l’armure samedi lors de son meeting. A la fin de sa prise de parole, elle a raconté son enfance, évoqué l'attentat à la bombe qui a visé le domicile familial en 1976, ou encore sa monoparentalité. Une façon de se rapprocher un peu plus de ses sympathisants.

Samedi lors de la convention présidentielle à Reims, la candidate du RN Marine Le Pen a ciblé à plusieurs reprises le chef de l’Etat. Elle a dénoncé" les erreurs, la vanité, le cynisme" du président de la République. Mais plus surprenant, elle a décidé de fendre l’armure. "Maintenant mes amis, je vais prendre quelques minutes pour vous parler de moi", a posé la candidate. Après 1h00 de discours, elle quitte son pupitre, avance au bord de la scène et commence par se confier sur son histoire personnelle.  

"Du plus loin que mes souvenirs me portent, la politique fait partie de mon existence. Un père que je voyais trop rarement. Une famille particulière où les idées, l’action, les combats politiques rythmaient la vie. Très vite, j’ai connu la violence politique quand j’était petite fille à l’école. On m’a fait payer l’engagement de mon père", raconte-t-elle.

Faire vibrer la corde sensible

La candidate frontiste évoque aussi l’attentat à la bombe visant le domicile familial en 1976, ou encore son statut de mère de famille "monoparentale". "Et puis je suis devenue maman, vite, d’une famille nombreuse. Trois enfants en moins d’un an. Mes enfants, je les ai élevés seule. Mes enfants qui comprendront un jour que le temps que je n’ai pas passé avec eux, je l’ai dépensé pour eux".

 

Dix minutes au total pendant lesquelles Marine Le Pen a fait vibrer la corde sensible avant de revenir sur son parcours politique. "Jai beaucoup appris, j’ai tatonné, j’ai parfois échoué, je suis tombée, je me suis toujours relevée". Et en face d’elle, 4.000 militants, sympathisants, débout qui applaudissent. Dont plusieurs ont confié à Europe 1 se sentir plus proches de leur candidate par rapport à 2017.

Invité sur Europe Midi Week-End, le politologue et président de l’institut Pollingvox, Jérôme Sainte-Marie, est revenu sur la bataille entre Eric Zemmour et Marine Le Pen. "Je pense que chacun a compris que celui qui agresserait l'autre serait sanctionné par une partie de ses électeurs potentiels qui vote pour un candidat nationaliste", a-t-il estimé.

Il a également affirmé que les candidats rentrent dans une compétition où les choses se feront désormais en comparaison. "En comparaison sur la qualité des individus beaucoup plus que sur les programmes qui en fait, sont assez proches."