Présidentielle : «Mon adversaire, c'est l'injustice», affirme Anne Hidalgo

Anne Hidalgo
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avec AFP , modifié à
"Dans ce pays miné aujourd'hui par les inégalités dès le plus jeune âge, à l'école, puis dans le début de leur vie professionnelle, et tout au long de leur carrière, mon adversaire, c'est l'injustice !", a déclaré la candidate à l'Élysée. François Hollande avait marqué sa campagne en 2012 par sa formule : "Mon adversaire, c'est le monde de la finance."

Bloquer les prix de l'énergie, augmenter le Smic, maintenir la retraite à 62 ans : en meeting à Rennes, la socialiste Anne Hidalgo a affirmé vendredi que son adversaire était "l'injustice", taclant un président sortant "et de droite et de droite". "Dans ce pays miné aujourd'hui par les inégalités dès le plus jeune âge, à l'école, puis dans le début de leur vie professionnelle, et tout au long de leur carrière, mon adversaire, c'est l'injustice !", a déclaré la candidate à l'Élysée. Le candidat PS François Hollande avait marqué sa campagne victorieuse en 2012 par sa formule : "Mon adversaire, c'est le monde de la finance."

2% des intentions de vote

Devant quelque 800 personnes conquises, réunies dans la Halle Martinot sur la célèbre place des Lices, Anne Hidalgo, en grande difficulté dans les sondages, a appelé à "changer de politique", "changer de majorité" et surtout "changer d'avenir !", le slogan de sa campagne présidentielle. "Si les Français me font confiance, dès le mois de mai, je bloquerai les prix de l'énergie, je baisserai à 5,5% la TVA qui leur est appliquée, j'augmenterai le Smic de 15% et je demanderai aux partenaires sociaux d'ouvrir des négociations salariales dans toutes les branches professionnelles", a expliqué Anne Hidalgo, créditée d'environ 2% des intentions de vote.

En présence des maires de Rennes et Nantes Nathalie Appéré et Johanna Rolland, sa directrice de campagne, mais aussi de l'ex-maire de Rennes Edmond Hervé et du climatologue Jean-Jouzel, la candidate a taclé le président Macron : "Quand on se dit 'ni de droite, ni de gauche', nous le savons, c'est 'et de droite et de droite'."

Un projet "pas fait pour rejoindre les étagères"

Défendant un projet "crédible, sérieux, et pas fait pour rejoindre les étagères", Anne Hidalgo a prévenu : si Emmanuel Macron est réélu, "toutes ces réformes de régression tentées depuis cinq ans, nous les subirions sans rémission dans les cinq ans qui viennent", "en commençant par l'âge de la retraite à 65 ans" - proposition du candidat président confirmée cette semaine.