Présidentielle : Matthias Fekl interpellé sur des doublons de cartes d'électeurs

carte électorale crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP - 1280
Certains électeurs pourraient voter deux fois et fausser le résultat de l'élection © PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Jean-Christophe Lagarde craint un risque de fraude électorale d'autant plus que le résultat s'annonce "très, très serré". 

Le président de l'UDI et député-maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, a interpellé le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl sur des dysfonctionnements dans l'envoi des cartes d'électeurs et la multiplication de doublons posant potentiellement un "risque démocratique", selon un courrier obtenu par l'AFP samedi.

Négligences ou démarches volontaires ? "De nombreux électeurs ont récemment signalé avoir reçu deux cartes électorales établies par différentes mairies", a indiqué Jean-Christophe Lagarde. "Qu'il s'agisse de négligence ou de démarches volontaires, et bien qu'il soit difficile d'évaluer leur importance, ces anomalies pourraient constituer un risque démocratique à l'approche d'une élection aussi décisive pour l'avenir de notre pays et de nos concitoyens", ajoute-t-il dans sa lettre à Matthias Fekl datée du 12 avril.

Un réel risque de fraude électorale. "Je veux que le ministre fasse son boulot et règle cette situation d'ici au 23 avril", date du premier tour de la présidentielle, déclare Jean-Christophe Lagarde au Parisien de samedi, suggérant "un audit". "Des électeurs malhonnêtes peuvent voter deux fois, et il y a un réel risque de fraude électorale. C'est d'autant plus sensible que cette année le résultat s'annonce très, très serré. Pour la présidentielle, mais aussi pour les législatives (des 11 et 18 juin, ndlr), où un candidat peut être qualifié à une voix près", ajoute Jean-Luc Lagarde auprès du quotidien.

Un dysfonctionnement déjà connu. Selon le député-maire, ces anomalies surviennent en cas de déménagement, "lorsqu'un électeur s'inscrit dans la commune où il est domicilié en cochant la case 'première inscription' alors qu'il l'était déjà auparavant dans une autre commune". "Les mairies ne disposent pas des outils nécessaires pour s'assurer que leurs électeurs ne sont pas également inscrits dans une autre commune", assure-t-il, estimant qu'"un croisement des données dont dispose l'INSEE, notamment les noms, dates et lieux de naissance des électeurs, pourrait permettre de révéler les éventuels doublons et de les corriger".