Présidentielle : incertitude sur le débat de France 2 du 20 avril

France 2 a invité les 11 qualifiés pour la présidentielle à débattre le 20 avril. © AFP
  • Copié
Théo Maneval, édité par R.Da.

La date du dernier débat prévu entre les 11 candidats à la présidentielle est jugée trop proche du premier tour par certains des potentiels participants.

À 25 jours du premier tour de la présidentielle, le débat télévisé de France 2 fait de plus en plus débat . La chaîne prévoyait d'organiser une dernière confrontation avant le premier tour, avec les 11 candidats, le jeudi 20 avril au soir, soit trois jours avant le scrutin. Mais après Jean-Luc Mélenchon mercredi matin, plusieurs des principaux candidats font part de leur hésitation à y participer s’il est maintenu à cette date.

Un délai trop court avant le premier tour. En effet, à partir du samedi matin, soit deux jours après le débat, commencera la période de réserve : interdiction de faire campagne ! Donc, en cas de nouvelles accusations ou de nouvelle polémique lancées lors de la soirée, les candidats n'auraient que la journée du vendredi pour répliquer. Un délai beaucoup trop court pour Jean-Luc Mélenchon : "France 2 ne s’est pas demandée si nous sommes d’accord pour mettre en jeu toute notre campagne 48 heures avant le vote", écrit-il sur son blog.

Mêmes inquiétudes chez François Fillon , Marine Le Pen et Emmanuel Macron qui ajoute aussi avoir "autre chose à faire que de courir de chaîne en chaîne" pour multiplier les débats à 11 candidats . En clair, un seul débat, prévu le 4 avril sur BFMTV et Cnews , leur suffira. Les postulants à l’Elysée veulent se concentrer sur leurs derniers déplacements de campagne.

Une dernière exposition médiatique. Finalement le seul encore vraiment partant pour ce débat chez les principaux candidats, c'est Benoît Hamon . Le socialiste compte sur cette dernière confrontation pour capter le vote des électeurs indécis, qui se décideront, dit-il, "dans la dernière semaine".

Un dialogue entre la chaîne et les candidats. Même le CSA a dit sa "préoccupation" vendredi dernier à Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, quant à la date du 20 avril, soit "24 heures avant la période de réserve précédant le premier tour de l'élection présidentielle", ce qui empêcherait à un candidat de se défendre si une nouvelle polémique électorale devait émerger.

Le CSA rappelle aussi "la nécessité de s'enquérir de l'accord des candidats pour la participation à de tels échanges ainsi que pour la détermination de leurs modalités" et se propose de mettre en œuvre un dialogue entre les prétendants à la succession de François Hollande et les radios et télévisions qui veulent organiser des débats. Pour tenter de trouver une solution, une réunion est prévue jeudi à 18 heures à France Télévisions, avec les représentants de chaque candidat.