Présidentielle : Florian Philippot appelle François Fillon à se retirer

Florian Philippot a appelé vendredi François Fillon à prendre "ses responsabilités et se retire(r)" de la course à la présidentielle.
Florian Philippot a appelé vendredi François Fillon à prendre "ses responsabilités et se retire(r)" de la course à la présidentielle. © AFP
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avec AFP , modifié à
Pour Florian Philippot, le vice-président du Front National, François Fillon doit se retirer de la course à la présidentielle en raison des "suspicions qui s'accumulent". 

Le vice-président du Front National Florian Philippot a appelé vendredi François Fillon à prendre "ses responsabilités et se retire(r)" de la course à la présidentielle.

Qu'il "prenne ses responsabilités". "Je souhaite que François Fillon prenne ses responsabilités et se retire de cette élection présidentielle (...) pour qu'on puisse revenir à un débat de fond", a lancé le soutien de Marine le Pen sur RTL. Pour Florian Philippot, François Fillon est désormais fragilisé politiquement par "des suspicions qui s'accumulent sur des emplois présumés fictifs, sur sa société de conseil". S'il assure qu'il "respecte la présomption d'innocence", le vice-président du parti frontiste estime tout de même que "la vidéo qu'on a vue de Penelope Fillon" était "un fait".

Une affaire qui pollue la campagne. Jeudi soir, France 2 a diffusé, dans son émission Envoyé spécial, des extraits d'un entretien filmé de l'épouse de François Fillon en 2007, répondant aux questions du Sunday Telegraph britannique où elle affirme en anglais: "En fait je n'ai jamais réellement été son assistante ou quoi que ce soit de ce genre". "Il serait préférable que François Fillon parte, dans l'intérêt du débat démocratique et républicain", a jugé Florian Philippot. "Cette affaire, elle pollue la campagne et elle empêche de parler de fond depuis déjà 10 jours", a-t-il dénoncé.

Une taxe de 10%. Le vice-président du FN s'est également exprimé sur la taxe sur les contrats d'employé étranger que Marine Le Pen souhaite mettre en place en cas de victoire. Le montant de cette taxe "pourrait être de 10% du salaire brut chaque mois, payé par l'employeur", a-t-il affirmé. Selon lui, cette taxe concernerait aussi les "étrangers qui viennent de l'intérieur de l'Union européenne". 

La fin des travailleurs détachés. L'embauche d'un salarié, hors UE, est déjà soumise au versement d'une taxe à l'Offi (Office français de l'Immigration et de l'Intégration) et lors de la délivrance du visa qui varie en fonction du salaire. "Si l'employeur veut vraiment s'offrir les services d'un salarié étranger qu'il estime extrêmement compétent, il y mettra le prix et sinon il embauchera un Français", a prévenu Florian Philippot. "On va en même temps abroger la directive sur le détachement des travailleurs (...) qui crée une concurrence déloyale terrible", a-t-il ajouté.