Christina Taubira 2:14
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avec AFP , modifié à
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l'ex-garde des Sceaux Christiane Taubira a expliqué envisager d'être candidate à l'élection présidentielle face à "l'impasse" qu'elle "constate" à gauche, assurant toutefois qu'elle "ne sera pas une candidate de plus" et "mettra toutes ses forces dans les dernières chances de l'union".

L'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira a déclaré vendredi "envisager" sa candidature à la présidentielle de 2022, "donnant rendez-vous à la mi-janvier", dans une vidéo sur les réseaux sociaux. "J'envisage d'être candidate à l'élection présidentielle de la République française", a-t-elle affirmé, face à "l'impasse" qu'elle "constate" à gauche, assurant toutefois qu'elle "ne sera pas une candidate de plus" et "mettra toutes ses forces dans les dernières chances de l'union". "Femme d'État" incarnant "la gauche morale", Christiane Taubira fait office d'électron libre à gauche avec un parcours et une personnalité à part qui la rendent très populaire.

Cette femme de 69 ans a toujours cultivé le "mystère", entre prises de parole remarquées et un certain mutisme. À l'image de sa vidéo très attendue postée vendredi sur les réseaux sociaux où elle ne lève pas complètement le mystère. Une chose est sûre : elle dit "ne pas aimer la routine", "j'en ai même très peur", confiait l'ancienne garde des Sceaux en 2019 à Libération. Autre facette de la Guyanaise, "elle aime le consensus" et "ne veut pas être dans la rupture", assurait très récemment à l'AFP un élu qui l'a côtoyée.

Une gauche divisée

Fin septembre, elle avait refusé d'appeler à la vaccination contre le Covid-19 en Guyane, provoquant un tollé, le ministre de la Santé Olivier Véran évoquant même la "lâcheté" de l'ancienne députée. Depuis, son nom circulait pour se lancer dans la Primaire populaire, qui vise à désigner fin janvier 2022 un candidat unique à la gauche pour la présidentielle d'avril. Son entourage proche confirmait, lui, qu'elle "réfléchissait". Reste désormais à dévoiler ses intentions exactes alors que la gauche semble irrémédiablement divisée, quelques jours après le refus de Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon de participer à une primaire, désormais poussée aussi par Anne Hidalgo.