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Gauthier Delomez , modifié à
Le porte-parole de la campagne présidentielle d'Anne Hidalgo, Patrick Mennucci, a estimé samedi au micro de Jean-Pierre Elkabbach que cette élection était "le moment de refonder le Parti socialiste" face aux nombreuses divisions. Avec Jean-Luc Mélenchon, "il y a eu un désaccord profond", a-t-il souligné.
INTERVIEW

Face à la "fatalité" de la division à gauche, l'élection présidentielle de 2022 "est le moment de refonder le Parti socialiste", a affirmé Patrick Mennucci, porte-parole de la campagne d'Anne Hidalgo. Au micro de Jean-Pierre Elkabbach, l'ancien député PS des Bouches-du-Rhône a réagi sur les divisions du parti, notamment par le passé avec Ségolène Royale et François Hollande, puis avec les "déserteurs" d'Anne Hidalgo. "Quand on a ce type de division, c'est qu'il y a des désaccords de fond", a-t-il souligné, prenant l'exemple de l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon avec qui "il y a eu un désaccord profond".

Pas de projet ni de leader depuis 2017 au PS

Depuis la non-campagne de l'ex-président François Hollande en 2017, le PS n'a pas réussi à générer un projet et un leader. Une affirmation confirmée par le soutien d'Anne Hidalgo qui n'était pas encore au bureau national du Parti socialiste à cette époque. Dans cette "refondation" du parti qu'il appelle de ses vœux, Patrick Mennucci ne veut exclure personne. "On le refondera tous ensemble", a-t-il insisté, évoquant la direction, la candidate, "et ceux qui ont été exclus pendant les cinq ans pour des critiques excessives à l'égard de François Hollande".

Une campagne des législatives qui doit être menée "collectivement"

"Comme dans tous quinquennats, il y a eu des choses qui n'ont pas fonctionné", a ajouté le porte-parole de la campagne d'Anne Hidalgo, regrettant les critiques excessives vis-à-vis du mandat de François Hollande. "On a été injuste" avec le l'ex-chef de l'État, "et avec tous ceux qui ont travaillé, ses ministres, ses députés", a énuméré l'ancien élu des Bouches-du-Rhône.

"Le Parti socialiste n'est pas cuit", a-t-il martelé, évoquant la campagne des législatives à venir. "Il y aura 570 candidats estampillés par le PS, ou issus d'accord avec le PCF et EELV", a-t-il affirmé. Patrick Mennucci a assuré que cette campagne devrait être menée "collectivement". "François Hollande doit en faire partie, il y aura Hélène Geoffroy, Carole Delga, la direction du parti, et Anne Hidalgo n'est pas non plus disqualifiée. Il faut être ensemble pour montrer aux Français le contenu, ce que propose le Parti socialiste", a-t-il conclu.