Emmanuel Macron 2:27
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Jacques Serais
A une semaine du premier tour, Emmanuel Macron est monté sur la scène de La Défense Arena à Nanterre pour son unique meeting de campagne. Le président-candidat a pris la parole afin de conforter sa position de favori à la présidentielle face à poussée dans les sondages de Marine Le Pen. Quelles mesures a-t-il prôné ? Que faut-il retenir de son discours ? Europe 1 fait le point. 

À huit jours du premier tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron a tenu son premier et unique meeting à La Défense Arena ce samedi 2 avril. Le président-candidat n'avait pas le droit à l'erreur : il devait conforter sa position de favori face à la poussée dans les sondages de son adversaire d'extrême droite Marine Le Pen. 

Emmanuel Macron était donc tout naturellement attendu par ses militants. Une salle presque pleine, mais pas totalement. 30 000 personnes étaient présentes, selon l'équipe de campagne. Le président-candidat a insisté sur les valeurs de justice et tout particulièrement de justice sociale. Et il a prononcé cette phrase qui a marqué les esprits alors qu'il évoquait les conditions de vie dans certains EHPAD : "Tous, nous avons été indignés par les révélations faites sur certains établissements, mais cela ne doit plus exister, jamais. Nos vies, leurs vies valent plus que tous les profits". 

L'égalité femmes-hommes, grand cause du prochain quinquennat

"Nos vies valent plus que tous les profits". Emmanuel Macron a repris un slogan du NPA, le Parti anticapitaliste. Le président sortant déroule donc sur sa jambe gauche. Aujourd'hui, il défend son bilan. "Nous l'avons fait", insiste-t-il, égrenant une à une les mesures prises durant son quinquennat. Puis, il présente son programme social pour les femmes. "L'égalité femmes-hommes sera la plus grande cause du quinquennat qui s'ouvre", explique-t-il. Pour les enfants, il assure qu'il faut les "protéger des réseaux sociaux" et utilise à chaque fois cette même expression : "Je ne me résoudrai jamais".

"Il faudra travailler davantage"

"Je ne me résoudrai jamais à voir des quartiers entiers de notre République être stigmatisés, n'avoir parfois pas les mêmes chances. C'est injuste", déclare-t-il. Il faut corriger les inégalités à la racine, explique Emmanuel Macron. Mais pour financer ces mesures sociales, il insiste davantage sur sa jambe droite : "Tout ce que je viens de vous décrire, nous ne le ferons qu'en travaillant davantage et qu'en produisant. C'est cela la vérité". Progrès, justice sociale. Et puis l'Europe : "Nous avons été critiqués quand nous avons mis le drapeau européen sous l'Arc de Triomphe. Eh bien, nous l'assumons", clame le président-sortant. 

L'Europe, point cardinal de ce discours d'Emmanuel Macron qui, à la toute fin de son discours, a attaqué sans les nommer Marine Le Pen et Eric Zemmour en parlant du danger extrémiste. "La France est un bloc, on ne triche pas, on ne choisit pas, on la prend comme elle est. C'est le combat du progrès contre le patriotisme et de l'Europe contre le nationalisme", assure-t-il.