Présidentielle 2022 : le choix d'un congrès LR remet Xavier Bertrand au centre du jeu

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Alexandre Chauveau, édité par Manon Fossat

Ces derniers mois, Xavier Bertrand a répété qu’il ne rentrerait pas dans une primaire ouverte à droite dans le cadre de la présidentielle, mais qu’il pourrait s’intégrer dans un choix du candidat LR par congrès. Les adhérents du parti ont choisi samedi à 58% l'option d'un congrès à deux tours, de quoi rallier le président des Hauts-de-France.

Exit la primaire : Les Républicains désigneront leur candidat à la présidentielle par un vote de leurs seuls adhérents, a annoncé samedi le président du parti Christian Jacob, ouvrant la voie à une désignation du candidat de la droite le 4 décembre. Et ce choix d'une primaire fermée représente la possibilité pour Xavier Bertrand de revenir au centre du jeu.

Les adhérents de LR, appelés à se prononcer par voie électronique depuis vendredi soir, ont en effet choisi pour près de six votants sur dix (58%) l'option d'un congrès à deux tours. Le taux de participation a atteint 50,28% des voix. Ce vote de samedi est donc vu comme un signe d'espoir pour le président des Hauts-de-France, car faute d'avoir réussi à imposer sa candidature de manière naturelle, le Nordiste avait finalement accepté récemment l'idée d'un vote interne au parti et il devrait, selon toute vraisemblance, se soumettre au vote des adhérents.

L'espoir d'un accord

Mais en coulisses, Xavier Bertrand espère que le congrès du 4 décembre, qui doit désigner le champion des Républicains, ne vire pas à l'affrontement et qu'un accord entre les différents prétendants intervienne avant cette date. Un accord qui le désignerait dans ses espoirs, comme le candidat officiel de la droite. Mais difficile, à ce stade d'imaginer Valérie Pécresse ou Michel Barnier s'effacer derrière lui.

Et il n'est pas certain non plus que Xavier Bertrand soit le favori des adhérents. Beaucoup lui reprochent d'avoir claqué la porte du parti en 2017 et pourraient privilégier un candidat fidèle au parti comme Michel Barnier, par exemple. L'ancien commissaire européen monte en puissance et peut déjà compter sur le soutien discret de Laurent Wauquiez, ainsi que d'une cinquantaine de parlementaires.