Présidence des Républicains : le scénario redouté par Laurent Wauquiez
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, favori pour prendre la présidence de LR, ne craint qu'un faible taux de participation au vote de dimanche entrave son ascension à la tête du parti.
Le premier tour pour l’élection du nouveau patron des Républicains se termine dimanche soir. Les militants votent par Internet pour départager trois candidats : Maël De Calan, Florence Portelli et Laurent Wauquiez. Ce dernier est annoncé comme le grand favori , mais pourtant le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes se méfie. Dans le passé, il y a déjà eu des surprises à droite. On se souvient notamment d’une primaire dont le dénouement a tordu le cou à tous les pronostics.
Le spectre de la primaire. Laurent Wauquiez à un cauchemar, qu’un faible taux de participation ne change un scénario déjà écrit de longue date : avec peu de votants, parce que l’enjeu est faible est que tous les commentateurs le donnent vainqueur depuis trois mois, quelques centaines de voix seulement pourraient suffire à faire le différence. L’héritier de Nicolas Sarkozy subirait alors le même sort que l’ex-chef de l’Etat lors de la primaire : les militants optent pour une personnalité moins clivante, en l’occurrence la filloniste Florence Portelli .
Un référendum anti-Wauquiez. L’ancienne porte-parole de François Fillon pourrait de son côté bénéficier de l’effet "nouveau monde" et nouvelle génération. Choisir comme tête d'affiche une jeune femme, élue de terrain et sans ambition présidentielle, paraîtrait séduisant. Dès lors, le second tour aurait des allures de référendum anti-Wauquiez ; les ténors sortent de leur silence pour lui barrer la route. Maël de Calan choisit de soutenir Florence Portelli, et la maire de Taverny prend la tête des Républicains.
En tête de la course. À ce stade, bien sûr, ce déroulé reste de la fiction. Laurent Wauquiez ne dispose d’aucun sondage pour se rassurer, mais néanmoins de deux indicateurs : une affluence plus forte lors de ses réunions publiques , et deux fois plus de parrainages que Florence Portelli. De quoi lui assurer, a priori, une longueur d’avance.