Elisabeth Borne ne sollicitera pas la confiance des députés lors de son discours de politique générale mercredi. 1:23
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Jacques Serais, édité par Romain Rouillard , modifié à
Le nouveau gouvernement désormais nommé, la Première ministre Élisabeth Borne prononcera son discours de politique générale mercredi à l’Assemblée nationale. Mais Olivier Véran, le nouveau porte-parole du gouvernement, a confirmé qu'elle ne se soumettrait pas au vote de confiance des députés. 

L'été démarre sur les chapeaux de roue pour l'exécutif. Après le remaniement ministériel qui s'est opéré lundi, place maintenant au discours de politique générale à l'Assemblée nationale, que prononcera la Première ministre, Élisabeth Borne. Mais le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a confirmé une tendance qui se dessinait : l'ancienne ministre du Travail ne se soumettra pas au vote de confiance des députés.

Ces derniers jours, pourtant, les conseillers de l’Élysée et de Matignon ont multiplié les coups de fils pour tenter d'obtenir une majorité suffisante à l'Assemblée. Des appels aux députés socialistes de la gauche modérée, des SMS à plusieurs parlementaires des Républicains ouverts au dialogue. "Beaucoup de députés nous ont dit 'on verra'", explique un ministre qui a lui-même décroché son téléphone pour prendre le pouls de l’hémicycle. 

Eviter un éventuel piège du Rassemblement national 

Après un week-end de tractations, "le compte n’y était tout simplement pas". Et il l'était encore moins une fois la composition du nouveau gouvernement connue. 11 députés de la majorité nommés ministre, c'est autant de voix en moins dans l’hémicycle puisque leurs suppléants n’auront pas encore récupéré leur siège. 

Par conséquent, se soumettre à la confiance des députés relevait de l'aventure hasardeuse. "Il y avait un risque, c'est que le RN nous piège. Imaginez un seul instant qu’Élisabeth Borne obtienne sur le fil la confiance de la représentation nationale grâce à l’abstention de l’extrême droite ?", interroge un ministre de poids. Une situation qui aurait été pour le moins complexe à assumer pour une première ministre issue des rangs de la gauche.