Pour Aurélien Pradié (LR), la grève du 5 décembre "est d’abord l’échec de la méthode d’Emmanuel Macron"

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Le député et secrétaire général des Républicains Aurélien Pradié a estimé mardi, sur Europe 1, qu’Emmanuel Macron est le premier responsable de la grande journée de grève contre la réforme des retraites.  
INTERVIEW

Le secrétaire général des Républicains Aurélien Pradié tient Emmanuel Macron pour responsable de la grève du 5 décembre. "Emmanuel Macron est devenu un élément urticant pour la société française. Ce qui s’annonce le 5 décembre, c’est d’abord l’échec de la méthode d’Emmanuel Macron", a estimé le député LR, mardi soir sur Europe 1. "Jamais par le passé, même quand la droite était au pouvoir, il n’y avait eu une telle mobilisation de tous les corps de la société. Mesurez l’écart entre sa promesse initiale de réconcilier tous les Français et le caractère anxiogène de ses prises de position. Il réussit le défi jeudi de mettre tout le monde dans la rue, alors qu’il n’y a pas de réforme précise. Il y a un problème avec la méthode d’Emmanuel Macron et de son gouvernement", a-t-il poursuivi. 

La grande journée de grève du 5 décembre contre la réforme des retraites s'annonce particulièrement suivie dans les transports publics, notamment à la SNCF et à la RATP. 

"Cette réforme est mal foutue"

Le secrétaire général des Républicains n'a pas mâché ses mots contre la réforme des retraites, qu'il estime "mal foutue". "Nos concitoyens savent qu’Emmanuel Macron porte une vision injuste de la société. Nous avons une ligne très claire des Républicains, c’est que cette réforme est mal foutue. Nous voulons supprimer les régimes spéciaux, nous ne voulons pas de la clause du grand-père, qui est la clause de la lâcheté. Nous sommes opposés au système de retraites par point, qui est injuste. Nous voulons conserver les régimes qui fonctionnent, comme les caisses des avocats ou des infirmiers."

Aurélien Pradié s'est également dit favorable à une augmentation de l'âge de départ à la retraite à 64 ans. "La question pour ma génération, j’ai 33 ans, n’est pas de savoir quand elle partira à la retraite, mais de savoir s’il y aura un régime de retraites. Ma génération acceptera de travailler un peu plus. 64 ans est notre horizon, mais il y a une condition  cela : on ne peut pas traiter tout le monde de la même manière. Selon que vous avez été maçons, ou que vous avez travaillé aux trois-huit, il faut des mesures de justice", a proposé le député LR.