Pieyre-Alexandre Anglade, le "monsieur affaires européennes" de LREM, était l'invité d'Europe 1. 2:00
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Les 27 dirigeants européens négocient depuis vendredi un potentiel plan de relance à l'échelle du continent. A l'heure où les pourparlers sont toujours bloqués, le député des Français de l'étranger au Benelux, Pieyre-Alexandre Anglade, affirme que ce blocage ne doit pas aboutir à un accord "au rabais". Il était l'invité d'Europe 1, dimanche.
INTERVIEW

Un plan de relance de 750 milliards d'euros et une dette commune sont sur la table des négociations entre les dirigeants européens. Ce plan doit permettre de remédier aux conséquences potentiellement désastreuses de la pandémie de Covid-19. Alors qu'aucun accord n'est encore annoncé, Pieyre-Alexandre Anglade, député des Français de l'étranger au Benelux et "monsieur affaires européennes" de la République en marche (LREM) était l'invité d'Europe 1. "Il vaut mieux ne pas avoir d’accord ce soir que d'avoir un mauvais accord", a-t-il martelé, se disant tout de même confiant quant à un compromis.

Un financement qui viendrait nourrir le plan de relance français

Un accord sur une mutualisation de dette serait historique, mais le projet se heurte à l'opposition de plusieurs pays, notamment les Pays-Bas. "Ce plan de relance est absolument essentiel pour créer les conditions de la relance économique, être capable de changer de modèle économique, social et environnemental", assure le député, ajoutant : "[C'est] une exigence que la crise nous impose."

Ces discussions auront en effet une conséquence directe pour le pays. L’argent ainsi débloqué viendrait nourrir le plan de relance français annoncé cette semaine. Sur les 100 milliards mis sur la table, environ un tiers devait être financé par l’Europe. Au niveau communautaire, Pieyre-Alexandre Anglade estime que les pays réfractaires "doivent comprendre qu’il n’y aura pas de reprise économique pour eux si les pays du sud ne se reprennent pas".

De fortes crispations sont apparues entre les 27 ces trois derniers jours. La faute au "contexte de doutes et de divisions" selon le député, qui tempère immédiatement : "Je note que les chefs d’états et de gouvernements discutent depuis trois jours d’un plan de relance commun […] ça, c’était impensable il y a encore quelques semaines." Une avancée dans la douleur, en somme, mais toujours par la négociation.