Philippe Vardon, conseiller régional RN, condamné à 750 euros d'amende pour des violences

Philippe Vardon
Philippe Vardon avait été condamné à six mois de prison en première instance. © SEBASTIEN NOGIER / AFP
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avec AFP , modifié à
Le conseiller régional RN Philippe Vardon a été condamné en appel mercredi à 750 euros d'amende pour avoir infligé un coup de poing lors d'une bagarre au soir des municipales de 2014. 

La cour d'appel d'Aix-en-Provence a condamné mercredi Philippe Vardon, conseiller régional (RN) de Provence-Alpes-Côte d'Azur, à une amende de 750 euros pour des violences suite à un coup de poing. La cour d'appel a écarté la qualification de violences avec menace ou usage d'une arme qu'avait retenue le tribunal correctionnel de Draguignan pour condamner l'élu à six mois de prison le 3 octobre 2016. Non loin de la mairie de Fréjus, le soir du second tour des élections municipales du 30 mars 2014, une altercation avait opposé l'élu frontiste à trois personnes qui stationnaient dans leur voiture et ont déclaré que l'élu les avaient traitées de "sales arabes".

Une bagarre avait éclaté dans laquelle Philippe Vardon était accusé par ses opposants de porter un couteau mais la cour n'a pas retenu cet élément aggravant. "Le procès verbal de retranscription de la caméra de vidéo surveillance fait état d'un objet brillant dans la main de Philippe Vardon lors de son face-à-face avec les autres prévenus mais on ne peut affirmer qu'il s'agit d'un couteau ou, comme le prétend Philippe Vardon, de ses clés de voiture", écrivent les juges. En revanche, un témoin de la scène affirme l'avoir vu donner un coup de poing, ce que Philippe Vardon a nié, expliquant avoir simplement repoussé son adversaire en posant la main sur son visage après avoir esquivé un coup.

La cour d'appel a estimé que l'usage par l'élu d'une bombe lacrymogène contre ses trois adversaires qui s'étaient, dans une seconde phase de l'altercation, munis d'un cric et d'une manivelle, constitue un acte de légitime défense. Les trois hommes qui avaient également été condamnés en première instance à six mois de prison pour des violences aggravées ont vu leur condamnation ramenée à une amende de 1.000 euros, "peine adaptée à la gravité relative des faits et à la personnalité des auteurs qui ont certes des antécédents judiciaires mais qui font désormais la démonstration d'une insertion sociale et professionnelle".