Philippe Martinez lors d'une manifestation contre la loi Travail
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C.P. avec William Galibert
Rejeté par le gouvernement, le leader de la CGT Philippe Martinez a été accueilli mercredi soir par les députés frondeurs.

François Hollande attendra d’avoir "la garantie que les biens et les personnes seront préservés" avant d’autoriser une prochaine manifestation contre la loi Travail. La menace du chef de l’Etat, après les scènes de Montparnasse jusqu’aux assauts lancés contre l’hôpital Necker-Enfants malades, a fait bondir la CGT. Toutefois, son secrétaire général, Philippe Martinez a trouvé hier soir beaucoup de bienveillance chez les frondeurs de la gauche.

"Le gouvernement a laissé le dialogue en jachère". La nuit tombée, dans un bureau de l’Assemblée Nationale, Philippe Martinez a en effet trouvé refuge chez les députés frondeurs. "Il ont le souci d’écouter l’ensemble des organisations syndicales et la CGT. Je trouve que c’est plutôt bon pour le débat d’écouter tout le monde et d’entendre ce que proposent les uns et les autres", a-t-il confié au micro d’Europe 1. Et pour les frondeurs, c’est également un pas de plus en dehors de la majorité. Christian Paul, leur leader, rejette d'ailleurs leur responsabilité dans les blocages et le climat social sur le gouvernement. "Le gouvernement a laissé le dialogue en jachère pendant des semaines et ce qui est frappant, c’est qu’il y a du côté syndical une demande très forte de dialogue", a-t-il ainsi expliqué.

"Un train de retard". Du côté de Matignon, le rendez-vous du couple CGT-frondeurs est vu d’un œil circonspect. Un proche de Manuel Valls  a confié à Europe 1 que "l’heure est à la clarification et la réforme. Et la CGT et les frondeurs ont un train de retard".