Bruno Lina, professeur de virologie au CHU de Lyon et membre du conseil scientifique, est revenu ce matin sur la situation sanitaire au micro d'Europe 1. 1:21
  • Copié
Ophélie Artaud
Un nombre de cas qui ne cesse d'augmenter en ce début de l'été. Bruno Lina, membre du conseil scientifique, est revenu ce matin au micro d'Europe 1 sur la situation sanitaire. Selon le scientifique, s'il faut continuer d'appliquer les gestes barrières et de vacciner les plus fragiles, la saison estivale ne devrait pas être menacée.

Doit-on craindre une vague de Covid pendant les vacances ? Alors que depuis le début de la saison estivale, le nombre de cas repart à la hausse, Bruno Lina, professeur de virologie au CHU de Lyon et membre du conseil scientifique, est revenu ce matin sur la situation sanitaire au micro d'Europe 1. Selon le scientifique, si le nombre de malades risque encore d'augmenter jusqu'au pic, l'été ne devrait pas être menacé par le virus.

"Les formes graves sont en très nette diminution"

"On s'attend à atteindre le pic assez rapidement et derrière, une phase de décroissance qui va prendre quelques semaines, durant lesquelles le virus va être encore un petit peu présent", explique-t-il. "Le virus BA.5 circule, des gens sont infectés mais les formes graves sont en très nette diminution par rapport à ce qu'on observait sur les vagues précédentes. On observe tout de même des formes graves chez les plus de 80 ans et les plus de 60 ans qui ont des comorbidités. C'est à eux qu'il faut faire attention : il faut qu'ils se vaccinent et que quand le virus circule, comme en ce moment, on mette en place des mesures barrières pour les protéger", rappelle le professeur de virologie.

 

Quant à la question du masque, Bruno Lina recommande de le porter "dans les lieux clos, où il y a du monde et pas seulement dans les transports en commun. C'est un petit réflexe à avoir."

"Ce virus est tellement contagieux qu'à l'échelle planétaire, tout le monde va être infecté"

Pour le moment, impossible aussi d'en savoir plus sur l'évolution de la pandémie, d'autant plus qu'au niveau "international, plusieurs virus circulent, ce qui signifie que ce virus n'est pas encore stabilisé. On s'expose donc à une réintroduction de virus venus de certaines régions. On n'a pas encore basculé dans le moment où il va devenir saisonnier et banal."

 

Cependant pour Bruno Lina, une chose est sûre : "Personne ne peut prétendre échapper au virus, il est tellement contagieux que tout le monde, à l'échelle planétaire, va être infecté. C'est important de voir l'atout de la vaccination pour ceux qui n'ont pas encore été contaminés. Le virus Omicron n'est pas dangereux pour ceux qui ont une immunité de fond, cellulaire, mais ceux sans immunité s'exposent à des formes sévères s'ils sont fragiles", souligne-t-il. "Il y a aussi des Covid longs, des patients avec des pathologies chroniques, et il semble que les vaccinés fassent moins de covid longs que les non-vaccinés."

Justement, concernant la vaccination, il recommande "d'envisager un rappel vaccinal pour les plus fragiles ou pour un plus grand nombre de monde, en fonction de la situation au début de l'hiver."