Patriat (LREM) sur les municipales : "Les espoirs sur Paris, Lyon et Marseille se sont totalement évanouis"

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Céline Brégand , modifié à
Alors que le second tour des municipales a lieu dimanche, François Patriat, sénateur de la Côte-d’Or et président du groupe LREM au Sénat, concède sur Europe 1 jeudi que les "espoirs" de victoires des candidats LREM "sur Paris, Lyon, Marseille se sont aujourd'hui totalement évanouis".
INTERVIEW

Le second tour des élections municipales aura lieu dimanche et alors que la majorité présidentielle voulait acquérir un ancrage local à la faveur de ces élections, les chances de victoires des candidats LREM semblent de plus en plus minces dans de nombreuses municipalités du territoire. Un constat que concède en partie François Patriat, sénateur de la Côte-d’Or et président du groupe LREM au Sénat, jeudi sur Europe 1. "On avait formulé des espoirs sur Paris, Lyon, Marseille et sur d'autres villes, et ils se sont aujourd'hui totalement évanouis", admet-il.

Divisions et jeunesse du parti de la majorité

Selon le sénateur, si LREM se retrouve dans cette situation dans ces villes, c'est en grande partie à cause de "la division" dans son propre camp comme à Paris avec le candidat dissident Cédric Villani, qui a refusé de rallier le candidat choisi par LREM, Benjamin Griveaux à l'époque. 

"Si vous me dites que les élections de dimanche ne sont pas à la hauteur de ce qu'on aurait pu espérer il y a un an, dans ce sens, c'est un échec", reconnait encore François Patriat. "Avec entre 10 et 20% dans certaines villes, nous ne pouvions pas espérer gagner de collectivités", admet-il. 

Selon lui, LREM ne pouvait pas espérer un raz-de-marée du fait de la jeunesse du parti. "Un parti qui existe depuis trois ans n'a jamais, dans ce pays, obtenu d'ancrage local en moins de huit à dix ans", rappelle-t-il. "C'est difficile de s'implanter localement quand on a devant nous des élus sortants bien implantés. En 1958, l'UDR a mis dix ans pour s'implanter. Le Parti socialiste a mis dix ans pour gagner des villes."

"La gauche a refusé obstinément avec les Verts de faire des alliances avec nous"

Mais il reste confiant. "La République en marche ne perdra pas de ville. Nous pouvons commencer à nous ancrer", appuie-t-il. Et il compte pour cela sur les alliances nouées avec d'autres candidats. "Nous avons loué des alliances intéressantes avec des gens qui partagent le 'en même temps'", souligne le sénateur.

Des alliances notamment avec des candidats de droite comme à Clermont-Ferrand, à Bordeaux ou encore à Strasbourg. Un pas vers le conservatisme assumé ? "La commission d'investiture a fait deux tiers d'alliances avec la droite, un tiers d'alliances avec la gauche parce que souvent la gauche a refusé obstinément avec les Verts de faire des alliances avec nous. Cela vient du refus de la gauche d'avoir voulu faire des alliances avec LREM", estime François Patriat.