Alliances impossibles entre EELV et LREM : "Le sectarisme n'est pas du côté d'En Marche"

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Mathilde Durand , modifié à
A quelques jours du second tour des élections municipales, les alliances entre les Verts et En Marche ne prennent pas. Les listes du parti présidentielle semblent se rapprocher de la droite. Pascal Canfin, député européen Renaissance et Président de la commission Environnement au Parlement européen, dénonce sur Europe 1 un "sectarisme" de la part d'EELV. 
INTERVIEW

La Convention citoyenne pour le climat vient de rendre ses propositions pour limiter les gaz à effet de serre. Le président de la République, Emmanuel Macron, qui a promis de se "réinventer" pour la fin de son mandat, semble tenté par le référendum. Pourtant, pour le second tour des élections municipales, les alliances entre Verts et LREM semblent impossibles. Les listes En Marche se rapprochent plutôt de la droite. Pascal Canfin, député européen Renaissance et Président de la commission Environnement au Parlement européen, dénonce un sectarisme de la part d'EELV sur Europe 1. 

Une démarche "partisane" et "clivante"

"Le sectarisme n'est pas du côté d'En marche, le sectarisme il est du côté d'Europe Ecologie les Verts", assure l'eurodéputé, taclant le parti qu'il a quitté en 2015. Il souligne les dynamiques à l'oeuvre au sein de l'Union européenne, où les alliances se forment entre le centre et les écologistes. "Il y a une forme de sectarisme, de gauche extrême de la part d'Europe Ecologie les Verts qui je pense nuit à la cause et à la capacité de rassembler derrière cette cause", ajoute-t-il. 

"Tant mieux si plusieurs forces politiques, les écologistes évidemment, mais aussi d'autres forces politiques y compris la République en marche, notamment au niveau national et européen, portent l'écologie. Car c'est en unissant nos forces qu'on gagnera", ajoute Pascal Canfin. "C'est ce qui m'embête dans la démarche, totalement partisane et clivante, d'Europe Ecologie les Verts, c'est qu'eux même ont refusé par principe toutes alliances avec LREM."

L'exception mais pas la règle

Pascal Canfin cite les exemples de Bordeaux, Nantes ou encore Lille, où selon lui, les alliances ne visent pas à faire barrage aux Verts. Il dénonce un résumé caricatural de la situation, focalisant sur l'exemple de la ville de Lyon, où Gérard Collomb s'est retiré au profit du candidat LR, pour faire barrage au candidat EELV. "Ce discours évidemment ne me convient pas. Quand j'entends Gérard Colomb dire 'on va faire un front anti-écologique' cela ne me convient pas, mais ça ne convient pas non plus à la République en marche, tellement qu'il en a été exclu", rappelle l'eurodéputé.

"Il faut arrêter de raconter partout qu'il y a à la République en marche une volonté de construire un front anti-écologique alors que ça n'est pas la règle, c'est l'exception", assure-t-il.