Paris promet des mesures de rétorsion en cas de cyberingérence

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault met en garde toute tentative de déstabilisation venant de l'étranger.
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault met en garde toute tentative de déstabilisation venant de l'étranger. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec Reuters , modifié à
Jean-Marc Ayrault a assuré que la France n'acceptera aucune "ingérence" dans le processus électoral, à deux mois du premier tour de la présidentielle. 

La France prendra des mesures de rétorsion contre tout Etat qui interférerait dans son processus électoral lors de la présidentielle d'avril-mai, a prévenu mercredi le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault à l'heure où la question d'une potentielle cyberdéstabilisation étrangère ressurgit.

"Aucun État étranger ne peut influencer le choix des Français." Interrogé à l'Assemblée nationale sur les tentatives de déstabilisation imputées par Washington à la Russie lors de l'élection américaine de novembre, le chef de la diplomatie a répondu : "nous n'accepterons pas quelque ingérence que ce soit dans notre processus électoral, pas plus de la Russie d'ailleurs que tout autre État, il en va de notre démocratie, il en va de notre souveraineté, il en va de notre indépendance nationale".

Il faut "faire clairement connaître les limites à ceux qui serraient tentés de porter atteinte à ce principe de la non ingérence et le faire clairement et y compris en prenant des mesures de rétorsion lorsque cela est nécessaire car aucun État étranger ne peut influencer le choix des Français, aucun État étranger ne peut choisir le futur président de la République", a-t-il ajouté.