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La ministre de la Transition écologique a défendu mardi sur Europe 1 la décision du gouvernement d’autoriser la mise en chantier d’un vaste parc éolien au sud de de la Bretagne. "Nous avons besoin de développer les énergies renouvelables dans notre pays", a lancé Barbara Pompili, assurant que l'avis des habitants avait bien été pris en compte. 
INTERVIEW

Le gouvernement a récemment donné son feu vert à la construction d’un vaste parc éolien flottant de 130 km2 au large de Belle-Île, au sud de la Bretagne. Cette décision a provoqué la colère des habitants et des pêcheurs locaux, qui dénoncent la laideur du projet et ses conséquences environnementales, notamment sur la biodiversité. Mais Barbara Pompili ne veut rien lâcher. "Le développement de l’éolien, c’est vital. Nous avons besoin de développer les énergies renouvelables dans notre pays", a martelé la ministre de la Transition écologique mardi sur Europe 1.

 

"On tient compte de l'avis des gens"

"A chaque fois qu'on plante une éolienne, à chaque fois qu'on met un panneau solaire, on baisse notre consommation de gaz de charbon", a-t-elle insisté. "Nous sommes en train de fermer des centrales à charbon en France. Nous sommes en train de les fermer. Pour ça, il faut les remplacer."

Barbara Pompili a aussi répondu aux critiques selon lesquels les habitants n'auraient pas été consultés. "On tient compte de l'avis des gens, notamment par des débats publics, par des consultations où on rencontre les différents acteurs et on regarde où on peut implanter une zone", a assuré la ministre. "A la fin, c'est l'Etat qui décide. Il y a une décision qui est prise par des responsables politiques, mais après de nombreuses consultations", a-t-elle insisté.

"La question de l'esthétisme, c'est vraiment une question très subjective"

Barbara Pompili a écarté l'idée d'un référendum, réclamé par des habitants et des élus locaux. "Est-ce qu'on a demandé par référendum aux gens d'installer une centrale nucléaire à côté de chez eux ? Jamais", a-t-elle asséné. "Il y a eu pendant l'année dernière un débat public, donc un débat où les gens ont été invités. Ils ont débattu, ils ont fait des propositions et grâce à ces propositions, on a éloigné un petit peu le parc des côtes. On a tenu compte des pêcheurs."

La ministre a enfin répondu aux critiques sur la laideur supposée d'un parc éolien. "D'abord, la question de l'esthétisme, c'est vraiment une question très subjective", a répondu Barbara Pompili. "Deuxièmement, il y a  des concertations qui sont mises en place pour tenir compte des aspects paysagers, pour encore faciliter l'acceptation, notamment sur les éoliennes sur Terre. Nous allons signer avec les différents acteurs une charte de l'éolien pour encore mieux associer en amont, pour qu'il y ait des cartographies qui vont être établies par le préfet, pour dire où c'est possible d'en mettre et où ce n'est pas possible d'en mettre"