mathilde panot 1:50
  • Copié
Alexandre Chauveau / Crédits photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
L'Assemblée nationale a été le théâtre d'une journée particulièrement électrique entre les députés mardi. Au cœur de la tourmente : à nouveau La France insoumise, qui a refusé de qualifier le Hamas de mouvement "terroriste". Le parti de Jean-Luc Mélenchon a été la cible du gouvernement et de l’ensemble des autres groupes, y compris parmi la Nupes, au bord de l'implosion.

Des kibboutz israéliens réduits en cendres, des dizaines de familles exécutées, brûlées vives… Les nouvelles images qui parviennent d'Israël témoignent de la barbarie du Hamas, organisation terroriste dont La France insoumise refuse toujours de dire le nom. Une ambiguïté qui scandalise une grande partie de la classe politique. Certains réclamant même la dissolution de LFI et qui fracture un peu plus la Nupes.

"Comment caractérisez-vous le Hamas ?" C'est une question simple à laquelle Mathilde Panot hésite à répondre avant de se lancer : "C'est une la branche armée qui aujourd'hui est responsable de crimes de guerre, voilà". La présidente du groupe LFI à l'Assemblée, refuse de qualifier le Hamas de mouvement terroriste et écourte la conférence de presse. La séquence déclenche une vague d'indignation au Palais Bourbon.

Gêne palpable

Quelques heures plus tard dans l'hémicycle, Yaël Braun-Pivet ouvre la séance des questions au gouvernement : "Devant cette barbarie, je veux redire ici qu'Israël est un pays ami à qui je veux réaffirmer notre soutien inconditionnel". Applaudissements sur tous les bancs sauf à l'extrême gauche et lorsque Mathilde Panot prend la parole, les Républicains et une partie de la majorité quittent l'hémicycle en guise de contestation.

La gêne est palpable y compris au sein de la Nupes. "Ne pas qualifier le Hamas de mouvement terroriste est une faute politique impardonnable", juge sévèrement le socialiste Jérôme Guedj. Et si aucune décision n'a été prise pour quitter l'intergroupe, le PS a suspendu sa participation à la préparation d'un contre-budget de la Nupes. Dans une interview au Parisien, la maire de Paris Anne Hidalgo demande même solennellement au Parti socialiste de quitter la Nupes.