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Jacques Serais / Crédits photo : MAEVA DESTOMBES / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Avec un bilan provisoire de 900 victimes israéliennes et plus de 2.600 blessés, l'attaque du Hamas en Israël a créé une onde de choc à l'international. De nombreux rassemblements en soutien au peuple israélien ont pris place lundi soir dans le monde. Au sommet de l'État français, un mot d'ordre : tout faire pour ne pas importer le conflit.

L’attaque du Hamas contre Israël suscite une grande vague d’émotions. Lundi soir, plusieurs membres du gouvernement étaient présents au rassemblement organisé par le Crif. Mais l’exécutif veut s’employer à une certaine prudence dans les démonstrations de solidarité afin de ne pas importer le conflit en France. Si Emmanuel Macron condamne les attaques du Hamas et exprime sa solidarité pleine et entière avec Israël, les démonstrations de soutiens des membres du gouvernement font, elles, l’objet d’intenses réflexions en coulisses.

Assumer la position du gouvernement

"On ne veut surtout pas importer le conflit en France", décrypte un conseiller de l’exécutif. "Si dans 10 jours ou un mois Gaza est rasé, il faudra que l’on puisse assumer ce que l’on a dit au début", explique un autre. D’où les tergiversations qui ont animé certains cabinets ministériels, à Matignon et l’Élysée, pour déterminer si la présence de tel ou tel ministre au rassemblement organisé par le Crif à Paris étaient pleinement justifiée. L'enjeu était de "pas envoyer de ministre trop important". La Première ministre Élisabeth Borne n'était pas présente au rassemblement. Elle recevait le Premier ministre de la République de Corée M. Han Duck-soo à Matignon.

C’est ainsi que de l’aveu d’un proche conseiller du président, le séminaire franco-allemand à Hambourg "nous arrange bien", selon ses mots. Bruno Le Maire, Éric Dupond-Moretti ou encore Gabriel Attal… Les ministres les plus importants étant aux côtés du chef de l’État outre-Rhin. Tous avaient officiellement une bonne raison de ne pas être au Trocadéro. Charge au porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, ou encore du ministre chargé de l’Industrie Roland Lescure d’assurer le service minimum. Une certaine idée du "en même temps" pour ne pas réveiller les quartiers les plus sensibles, trois mois après l’épisode des émeutes.