Hamas-Israël : «Nous ne tolèrerons aucun acte, aucun propos antisémite en France», affirme Élisabeth Borne

Élisabeth Borne
Élisabeth Borne a pris la parole devant l'Assemblée nationale. © Miguel MEDINA / AFP
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avec AFP / Crédits photo : Miguel MEDINA / AFP
La Première ministre Élisabeth Borne a pris la parole devant l'Assemblée nationale pour évoquer le conflit armé entre le Hamas et Israël. La cheffe du gouvernement a déclaré que la France ne tolérera "aucun acte, aucun propos antisémite" sur son sol, et a assuré qu'aucun euro d'aide française "ne doit parvenir à une organisation terroriste".

"Nous ne tolèrerons aucun acte, aucun propos antisémite en France", a déclaré Élisabeth Borne mardi devant l'Assemblée nationale, après l'attaque sans précédent menée contre Israël par l'organisation islamiste palestinienne Hamas.

 

"Aucun euro d'aide française" ne doit parvenir à une "organisation terroriste"

Le gouvernement est "extrêmement vigilant à ce qu'aucun euro d'aide française ne parvienne à une quelconque organisation terroriste, ni à Gaza, ni ailleurs", a déclaré mardi Elisabeth Borne devant l'Assemblée nationale. "Je n'ignore pas les interrogations sur notre aide humanitaire. Notre aide est versée à des organismes de l'ONU sur place, qui agissent directement pour l'accès à l'eau, la sécurité alimentaire, la santé ou l'éducation", a dit la Première ministre, en réponse notamment au patron du parti Les Républicains Eric Ciotti qui a appelé à "couper toute aide au développement à ceux qui participent au financement du terrorisme".

La Première ministre a promis "la plus grande fermeté à tous ceux qui voudraient utiliser ce conflit comme prétexte à l'antisémitisme". Elle a assuré que la France était aux côtés de la communauté juive, qui célèbre plusieurs fêtes depuis le début de la nouvelle année juive mi-septembre : "Nous sommes avec vous. S'en prendre à vous, c'est s'en prendre à toute la République".

Borne juge "choquant d'entendre des voix dissonantes" à l'Assemblée

Une vingtaine d'"actes antisémites" ont été relevés en France depuis l'attaque samedi d'Israël par le Hamas, allant de propos menaçants" contre les juifs et Israël au déploiement de banderoles de soutien aux Palestiniens, a relevé lundi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Il a demandé aux préfets de renforcer la sécurisation des lieux communautaires israélites.

L'attaque du Hamas est "une attaque terroriste, commise par un groupe terroriste", a insisté Élisabeth Borne en regardant le groupe des députés La France insoumise, très critiqués pour leur position jugée trop ambiguë sur le conflit. Elle a de nouveau qualifié de "choquant et désolant d'entendre des voix dissonantes jusque sur ces bancs".

Un "traumatisme qui nous replonge 50 ans en arrière"

"La barbarie et le niveau de violence inimaginables nous rappellent les pires moments de notre combat contre l'État islamique. Ceux qui ont soutenu, financé et armé le Hamas ont basculé, avec lui, dans l'ignominie", a-t-elle ajouté. Un qualificatif employé lundi par le maire de Reims, Arnaud Robinet (Horizons), dans l'émission Pascal Praud et vous.

Ce conflit est un "traumatisme qui nous replonge 50 ans en arrière", a souligné la cheffe du gouvernement, dont le père, de confession juive, ne s'est jamais remis de la déportation et a mis fin à ses jours quand sa fille avait 11 ans. La Première ministre a été applaudie à la fin de son intervention sur tous les bancs, sauf ceux de LFI et du Rassemblement national.