On est encore loin de la fermeture de la centrale de Fessenheim

© SEBASTIEN BOZON / AFP
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Carole Ferry et A.D
Si EDF a accepté le principe d'indemnisation, la fermeture n'est pas certaine et adviendrait au plus tôt pour fin 2018. Reste à valider la décision par décret, qui pourrait aussi être remis en question lors du prochain mandat présidentiel.

Une première étape cruciale vers la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin, a été franchie mardi. Le conseil d'administration d'EDF a validé le principe de l'indemnisation à hauteur de 489 millions d'euros. C'est le début d'un long processus, mais si le gouvernement arrive au bout, il ne faudra pas oublier que François Fillon par exemple est contre cette fermeture et qu'il a déjà annoncé qu'il ferait tout pour stopper la fermeture.

Nouveau conseil d'administration. Faire marche arrière ne serait d'ailleurs pas un problème. Mécaniquement, on est loin d'avoir appuyé sur le bouton "off". Une fermeture effective ne se profilerait pas avant fin 2018. D'ici là tout peut encore se passer. D'abord la fermeture n'est pas définitivement actée. Il y aura un nouveau conseil d'administration dans les semaines qui viennent qui promet sans doute un nouveau bras de fer et le non à la fermeture peut encore l'emporter.

Revenir sur le décret de fermeture serait possible. Si le gouvernement réussit et arrache ce oui au conseil d’administration alors la fermeture de la centrale nucléaire sera bien actée, par décret. Toutefois, un nouveau président pourrait annuler ce décret. Ce ne serait pas simple, il aurait quelques grains de sable dans le processus : des questions juridiques, administratives, il faudrait peut-être même changer la loi, mais d'après tous les spécialistes joints par téléphone, il n'y aurait pas d’obstacle absolu.