"Nuit debout" : "Ma porte est ouverte", affirme Myriam El Khomri

  • Copié
avec AFP , modifié à
La ministre de Travail Myriam El Khomri a invité les membres du mouvement "Nuit debout" à discuter avec elle. "Ma porte est ouverte", a-t-elle appuyé.

La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a assuré lundi que sa porte était "ouverte" aux membres du mouvement "Nuit debout" qui souhaiteraient la rencontrer, tout en condamnant les violences et incidents survenus à l'occasion de ces rassemblements nocturnes.

"Compliqué d'y aller". Alors qu'on lui demandait sur France Inter si elle était prête à se rendre sur la place de la République, la ministre a répondu : "C'est compliqué bien évidemment pour moi d'y aller actuellement". Mais "si certains membres du collectif 'Nuit debout' (le) souhaitent, ma porte est tout à fait ouverte pour les rencontrer", a-t-elle ajouté. "Nuit debout" est né dans la foulée de la manifestation du 31 mars contre la loi Travail défendue par Myriam El Khomri, mais ce mouvement qui a essaimé dans plusieurs dizaines de villes dépasse la seule opposition à ce texte.

L'expulsion de Finkielkraut "regrettable". La ministre a qualifié de "particulièrement regrettables" les incidents qui ont entouré la venue samedi soir du philosophe Alain Finkielkraut, obligé de quitter les lieux sous les invectives. "Tout le monde doit pouvoir participer à ce débat", que les personnes qui se mobilisent sur la place de la République souhaitent "démocratique", a-t-elle estimé. Elle a par ailleurs exprimé ses "craintes" et "inquiétudes, du fait que certaines personnes viennent profiter de ce mouvement pour casser". "La liberté de manifester n'est pas la liberté de casser", a-t-elle souligné.

Un fossé entre la ministre et la CGT. Alors que la CGT ouvre lundi son Congrès à Marseille, la ministre du Travail a souligné avoir "une vraie divergence de fond" avec ce syndicat, qui réclame le retrait de son projet de loi sur la réforme du code du travail. "Nous avons une divergence puisque certains syndicats sont plus dans la culture du compromis, ce qu'on appelle les syndicats réformistes, et d'autres syndicats sont dans le culte de la loi et refusent cet espace ouvert à la négociation" au sein de l'entreprise, a-t-elle dit. "Ces deux conceptions-là, c'est celles que je retrouve aussi en interne dans ma propre famille politique aujourd'hui autour de ce projet de loi, entre la culture du compromis ou le culte de la loi".