Alain Finkielkraut éconduit de "Nuit debout" : "Personne ne l'a empêché de regarder l'Assemblée populaire"

© ERIC FEFERBERG / AFP
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Rédaction d'Europe 1 , modifié à
D'après un témoignage recueilli par Europe 1, Alain Finkielkraut a pu assister à l'Assemblée populaire, puis il a été chahuté par des personnes en marge du mouvement. 
TÉMOIGNAGE

Hué et pris à partie, Alain Finkielkraut a été prié de "se casser" de la place de la République, samedi soir à Paris, par des manifestants. Comme en témoigne une vidéo, l'académicien a lui-même balancé un "fasciste" et un "pauvre conne" à une militante qui l'insultait. Le philosophe affirme, lui, avoir été "expulsé d'une place où doivent régner la démocratie et le pluralisme, donc cette démocratie c'est du bobard". Alors que les réactions sur ce thème commencent à fuser dans la classe politique, une témoin présent place de la République samedi assure pourtant qu'Alain Finkielkraut a pu assister à l'Assemblée populaire et a ensuite été éconduit par une poignée de personnes, en marge du mouvement "Nuit debout". 

"Personne ne lui a prêté attention". Selon ce témoignage, Alain Finkielkraut a pu se balader sur la place et assister à l'Assemblée populaire. "Il n'y a pas eu d'altercation tout de suite. Le moment où je l'ai vu, il était en train d'observer l'Assemblée populaire. Il était sur un des côtés, personne ne lui a prêté attention. Il était là, il observait, et rien ne s'est vraiment passé à ce moment-là puisque personne ne l'a empêché de regarder l'Assemblée populaire", témoigne Marion au micro d'Europe 1.

"Deux, trois mecs agressifs". Ce n'est que lorsqu'Alain Finkielkraut s'éloigne de l'Assemblée populaire qu'il est pris à partie par un groupe de personnes "agressives", selon Marion : "Après, il a fait le tour de la place et il est allé plus aux alentours de la statue - donc il s'est éloigné de l'Assemblée populaire -, où il y a des personnes qui traînent, qui sont moins intéressées par l'ambiance et le dialogue. Il y a avait deux, trois mecs un peu agressifs, qui lui criaient dessus en essayant de le repousser de la place, suivis par une quinzaine d'autres personnes qui n'étaient pas très contentes de sa présence. Et là, oui, il a dû partir."

"La plupart des personnes sont intéressées par le dialogue". "L’Assemblée populaire s’est continuée normalement, et, même si sa pensée n’était pas bienvenue sur la place, la plupart des personnes sont intéressées par le dialogue et n’ont pas à repousser quelqu’un physiquement hors de la place, et ça s’est passé en marge", estime encore Marion, pour qui cette altercation ne représente pas la majorité des personnes qui assistent au mouvement.