"Nuit debout" : Les Républicains demandent la fin de "l'occupation" de la place de la République
Le parti Les Républicains a demandé lundi au gouvernement la fin de "l'occupation" de la place de la République à Paris par "Nuit debout", mais a vu sa demande refusée par le ministère de l'Intérieur.
Le parti Les Républicains a demandé lundi au gouvernement de mettre fin à "l'occupation" de la place de la République à Paris par "Nuit debout" , qui occupe la police en plein "état d'urgence", mais le ministère de l'Intérieur lui a opposé une fin de non recevoir.
"Irresponsabilité au niveau gouvernemental". "Nous demandons au ministre de l'Intérieur de procéder à la suspension de l'autorisation d'occupation de cette place, qui monopolise beaucoup trop d'énergie, que ce soit des forces de l'ordre ou des services de la propreté", a affirmé sa porte-parole Brigitte Kuster lors du point de presse hebdomadaire au siège du parti. Selon elle, "ce qui se passe à Paris est tout simplement inadmissible. Inadmissible qu'on arrive à un tel point d'irresponsabilité au niveau gouvernemental, qu'on laisse perdurer une telle situation". "Nous sommes en état d'urgence" , et "la police est mobilisée avec les manifestants (...). Chaque jour, la place de la République est laissée dans un état de souillure inadmissible. Les indignés de Hollande doivent stopper", a-t-elle estimé.
"Pas acceptable pour les Parisiens". "On pouvait croire à un petit Woodstock en se disant : c'est bien, la parole est libérée. La parole est libérée mais la violence aussi s'est libérée ", a-t-elle déploré. "Ce n'est pas acceptable pour les riverains, les commerçants, les Parisiens dans leur ensemble."
Fin de non recevoir. Le ministère de l'Intérieur a tenu à rappeler que "l'état d'urgence n'emporte pas l'interdiction de se rassembler ou de manifester". "Les mesures de police administrative prévues par l'état d'urgence sont destinées à protéger la démocratie. Cet impératif n'est pas compatible avec les injonctions partisanes qui, ne faisant pas cas de la règle de droit, conduisent à l'affaiblissement de l'autorité de l'Etat : une décision d'interdiction infondée en droit exposerait en effet l'Etat à être contredit par le juge administratif", a-t-il réagi.
De son côté, la préfecture de police de Paris s'est félicitée lundi dans un communiqué d'une amélioration de la sécurité durant le weekend . Dès dimanche, Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur et membre des Républicains, avait déjà demandé sur Europe 1 l'évacuation de la place de la République.