Emmanuel Macron 1:38
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Alexis Delafontaine
Alors que le texte sur la réforme des retraites arrive ce jeudi au Sénat, le gouvernement commence à réfléchir aux prochains projets de loi. Les chantiers autour de la relance du nucléaire, du travail et de l'immigration sont les priorités d'Emmanuel Macron. Mais lequel le chef de l'État va-t-il décider de lancer avant l'été ?

Ce jeudi, le texte sur la réforme des retraites arrive dans l'hémicycle du Sénat. Le coup d'envoi des débats en séance publique sera donné ce jeudi après-midi. Cette nuit, les services du Palais du Luxembourg ont dû trier les près de 4.730 amendements déposés par les parlementaires. Pas de quoi décourager le président du Sénat, Gérard Larcher, qui promet qu'il fera tout pour aller au bout de ce débat. Un rythme effréné s'annonce au Palais du Luxembourg avec 110 heures de discussions prévues en onze jours de séance et presque autant de nuits.

L'aile droite de la macronie pousse pour que ce soit l'immigration

Un nouveau marathon, même si le gouvernement compte bien lancer d'autres chantiers. Mais lesquels en priorité ? C'est toute la question que se pose Emmanuel Macron. Le chef de l'État doit choisir avant les vacances d'été entre la loi immigration, la loi travail et la loi de relance du nucléaire. Et les places sont chères car chacun sort ses meilleurs arguments. "Le nucléaire, c'est une priorité", prévient un ministre. Une priorité si le président espère voir la première pierre d'une centrale nouvelle génération avant 2027.

Mais en réalité, la bataille se joue donc entre deux autres projets de loi : immigration et travail. L'aile droite de la macronie pousse pour que l'immigration soit au cœur des prochains débats à l'Assemblée. Pour un poids lourd du gouvernement, "il faut draguer les Républicains, pas la Nupes". Mais l'aile gauche répond "non merci, avec les retraites, on a donné suffisamment aux LR. On ne veut pas encore d'un sujet négatif", clame un député. Place donc à la loi travail, plus consensuelle et apaisante avec les syndicats. Emmanuel Macron va devoir à nouveau trancher dans le clivage gauche droite au sein de sa majorité.