Agnès Pannier-Runacher était l'invitée d'Europe matin ce mardi. 3:42
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Yanis Darras , modifié à
La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher était l'invitée ce matin d'Europe 1. Au micro de Sonia Mabrouk, elle a annoncé vouloir accélérer les délais administratifs pour accélérer le déploiement des nouveaux réacteurs nucléaires. Objectif, poser la première pierre des EPR avant 2027. 

Après la fermeture de Fessenheim en 2020 et la volonté pendant plusieurs années de fermer 12 autres réacteurs nucléaires d'ici 2035, le gouvernement change de cap. Depuis le début de l'année 2022, le président de la République Emmanuel Macron multiplie les annonces pour relancer la filière. Objectif pour le gouvernement : construire au plus vite six nouveaux réacteurs nucléaires - huit autres étant encore en réflexion - pour répondre aux besoins électriques du pays. 

Le débat public lancé à la fin du mois

Invitée d'Europe matin ce mardi, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a annoncé vouloir accélérer les délais administratifs pour la construction de nouveaux EPR en France, confirmant une information du journal Le Figaro. "Je porterai un projet de loi qui permettra d'accélérer l'installation de nouveaux réacteurs nucléaires dans des sites qui sont déjà existants", explique-t-elle au micro d'Europe 1.

"Nous avons des réserves foncières dans nos centrales (…) et nous lançons le débat public à la fin du mois d'octobre parce que nous voulons tenir notre calendrier sur le nucléaire", ajoute la ministre de la Transition énergétique. 

"Une mesure de bon sens"

"Ces sites, on les connaît déjà d'un point de vue environnemental et d'un point de vue d'archéologie. On sait déjà qu'ils sont artificialisés et donc on peut se dire que nous pouvons aller plus vite sur les phases d'instructions administratives parce qu'on ne va pas apprendre des choses particulières." Avec l'accélération du processus, le gouvernement souhaite poser la première pierre d'un nouvel EPR avant la fin du quinquennat en 2027. 

"C'est au fond, là aussi, une mesure de bon sens pour gagner du temps et faire en sorte de construire l'indépendance énergétique de notre pays", souligne Agnès Pannier-Runacher. Pas question en revanche d'être optimiste sur la mise en service des nouveaux EPR. "Ce sont des projets de long terme, avec des phases de construction qui sont très complexes. Donc le calendrier nous amène à annoncer un EPR qui ne serait pas en service avant 2035", conclut-elle.