Nouvelle-Calédonie : un an après les émeutes, Emmanuel Macron a ouvert le sommet pour débloquer une situation qui piétine
En mai 2024, les émeutes en Nouvelle-Calédonie faisaient 14 morts et plus de deux milliards d'euros de dégâts. Plus d'un an après, Emmanuel Macron réunit les indépendantistes et les loyalistes à Paris pour tenter de trouver un accord sur l'avenir constitutionnel et économique de l'archipel.
Les discussions viennent de débuter mais sont bien parties pour durer. Emmanuel Macron a reçu les délégations calédoniennes indépendantistes et loyalistes à l'Élysée, en compagnie de François Bayrou, Manuel Valls et Yaël Braun-Pivet ce mercredi. Objectif, débloquer une situation intangible sur l'archipel.
Car il y a un an, des émeutes faisaient 14 morts et plus de deux milliards d'euros de dégâts. Mais depuis, l'instabilité règne en Nouvelle-Calédonie.
Un sommet à haut risque
Les délégations ont été reçues à l'Élysée pendant près de deux heures pour une réunion à huis clos avec Emmanuel Macron. Elles ont ensuite pris la direction de Bougival (Yvelines) où les discussions vont se poursuivre au moins jusqu'à ce week-end, sous la houlette du ministre des Outre-mer Manuel Valls et du directeur de cabinet du président. Aucune date butoir n'a d'ailleurs été fixée.
À travers cette réunion à haut risque, Emmanuel Macron tente de reprendre la main sur un dossier qu'il peine à faire avancer depuis le début de son quinquennat. Mais le format même de ce sommet interroge. Des séquences hybrides le jour et des négociations le soir, c'est une méthode qui est jugée floue, voire risquée par certains.
Car, sur le fond, les désaccords demeurent profonds. Craignant qu'ils ne débouchent sur l'indépendance de l'île, les loyalistes ont rejeté le projet proposé au printemps. Ils attendent désormais un nouveau cap porté par Emmanuel Macron.