Nicolas Dupont-Aignan 1:44
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Solène Leroux , modifié à
Le candidat à la présidentielle est également revenu au micro de Thierry Dagiral sur l'affaire McKinsey, qu'il qualifie de "scandale d'État" : "Dans n'importe quelle démocratie, [Emmanuel Macron] ne pourrait même pas se représenter."
INTERVIEW

Le candidat à la présidentielle était l'invité de Thierry Dagiral dans Europe Matin week-end. L'occasion pour Nicolas Dupont-Aignan de rappeler son souhait de revenir au septennat avec un référendum révocatoire à mi-mandat. "Sept ans parce qu'il faut du temps", a-t-il assuré. "Et puis, le général de Gaulle était un révolutionnaire : il voulait s'appuyer sur le peuple, pas sur l'oligarchie." Or, selon le candidat de Debout la France, "nous sommes revenus dans un système oligarchique, c'est-à-dire le gouvernement du peuple pour une toute petite minorité".

Un "scandale d'État"

Pour appuyer son propos, Nicolas Dupont-Aignan a cité l'affaire McKinsey. "Emmanuel Macron a multiplié par 3,7 les conseils stratégiques", a-t-il retracé. "500.000 euros pour une vulgaire note sur le métier d'enseignant, quatre millions d'euros pour réduire les APL des étudiants...", a encore énuméré le candidat. "C'est un conflit d'intérêt au sommet, ce sont des gens qui l'ont aidé à être président de la République. Dans n'importe quelle démocratie, il ne pourrait même pas se représenter. C'est un scandale d'État."

Une situation d'autant plus scandaleuse selon lui, parce qu'il en a "assez que les retraites des Français soient diminuées". Lors de sa campagne cette semaine à Nice, il a rencontre une retraitée, qui lui "a montré sa feuille de retraite récapitulative : 892 euros brut et sa retraite nette a encore baissé ; et elle me dit et 'ça gaspille [de l'argent] et nous on est en train de crever'". Pour Nicolas Dupont-Aignan, "si on croit que le pays va bien avec toujours des gens plus riches et des gens plus pauvres, et qu'on va continuer comme ça, on se trompe".