Nicolas Sarkozy : cette fois, c’est (vraiment) fini

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Sans l'annoncer officiellement, Nicolas Sarkozy a laissé entendre qu'il prenait sa retraite politique. © IAN LANGSDON / POOL / AFP
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La défaite de l’ancien président de la République au premier tour de la primaire de la droite, précipite sans doute, et définitivement cette fois, sa retraite politique. 

Retrait de la vie politique, acte 2 ! Mais cette fois, c’est sans doute vraiment la fin de la pièce pour Nicolas Sarkozy. En 2012, l’ancien président de la République avait juré qu’il quittait les affaires s’il était battu. Il n’avait tenu que deux ans et demi. Son élimination dimanche, dès le premier tour de la primaire de la droite, battu par François Fillon et Alain Juppé, semble cette fois mettre un terme, définitivement, à ses ambitions.

Humiliation. Difficile en effet de voir Nicolas Sarkozy, leader dans l’âme, se mettre au service du vainqueur de  la primaire si celui-ci venait à être élu président de la République. Roger Karoutchi, l’un de ses très proches, l’a reconnu : "On n'imagine pas qu'il puisse être un second rôle dans la vie publique donc, par définition, c'est un retrait", a estimé le sénateur des Hauts-de-Seine sur Europe 1.

Difficile, aussi, de le voir se représenter devant les Français en 2022, après avoir essuyé deux revers aussi cuisants, dont le dernier particulièrement humiliant, puisqu’il émane de sa propre famille politique. D’ailleurs, dimanche soir, il a clairement laissé entendre qu’il prendrait du champ. "Il est temps maintenant pour moi d'aborder une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques", a-t-il lâché lors d’un discours très solennel.

Limite d’âge. En outre, lors du deuxième débat télévisé, le 3 novembre, il avait clairement annoncé qu’en 2022, il serait atteint par la limite d’âge. "J’aurai 67 ans à la fin de ce second mandat, si par hypothèse les Français me le confiaient", avait-il fait remarquer, alors que son avance sur François Fillon dans les sondages lui permettait encore d’envisager sérieusement cette hypothèse. "Ce serait le temps de remercier la France pour toutes ces années consacrées à son service". Ce moment est donc théoriquement venu. Avec un peu d’avance.

 

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Le front judiciaire. La bonne nouvelle, finalement, pour Nicolas Sarkozy, c’est qu’il pourra entièrement se consacrer à... sa défense. Car le désormais ancien candidat à la primaire reste inquiété dans plusieurs affaires judiciaires, dont certaines pourraient le conduire devant le tribunal. Il est actuellement mis en examen pour financement illégal de sa campagne de 2012, et pour corruption active et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes. Ce sont les deux dossiers judiciaires les plus avancés.

Mais il en reste d’autres : le soupçon de financement libyen de sa campagne en 2007, l’affaire Tapie, et les sondages de l’Elysée, notamment. Nicolas Sarkozy et la politique, c’est sans doute fini. Mais les Français n’ont pas pour autant fini d’entendre parler de leur ancien président de la République.