Négociations entre agriculteurs et distributeurs : "pour la viande et les céréales, le compte n'y est pas encore" estime Didier Guillaume

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Invité du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a estimé qu'une "marche (avait été) franchie" lors des négociations commerciales autour des tarifs agricoles, mais qu'il fallait désormais "aller plus loin". 

"Il y a eu une marche qui a été franchie mais nous ne sommes pas montés à l'étage", a imagé Didier Guillaume, invité du Grand Rendez-Vous Europe1/Cnews/Les Echos, dimanche. Interrogé sur le bilan des négociations tarifaires entre distributeurs, industriels et producteurs qui se sont achevées vendredi, le ministre de l'Agriculture a estimé qu'il fallait "aller plus loin". 

"Toutes les négociations commerciales sont finies". "Les grandes et moyennes surfaces ont augmenté un certain nombre d'achats, notamment dans le lait, même si pour la viande et les céréales, le compte n'y est pas encore", a expliqué Didier Guillaume. "Pour la viande de bœuf, le coût d'objectif à atteindre pour les éleveurs c'est 4,90 euros. Aujourd'hui, le kilo de bœuf acheté globalement aux agriculteurs, c'est 3,50 euros", a-t-il illustré. "Les accords sont finis, toutes les négociations commerciales sont finies", a-t-il noté. "Mais ça ne suffit pas."

"Tous les soldes" bientôt payés aux agriculteurs bio. Interrogé sur la problématique spécifique des aides à l'agriculture biologique, dont une partie n'a pas été versée aux producteurs entre 2016 et 2017 en raison d'un "bug" de l'agence de paiement, Didier Guillaume s'est par ailleurs voulu rassurant : "L'engagement qui a été pris c'est qu'avant l'été, en avril-mai, toutes ces soldes seront payées". Certains agriculteurs bio ont intenté la semaine passée une action en justice contre l'Etat pour recevoir les arriérés de ces aides européennes. Sur les quatre milliards promis pour la période 2016-2017, soixante millions n'ont pas encore été versés.