Elisabeth Borne, la ministre du Travail, était l'invitée politique de la matinale d'Europe 1 jeudi. 3:15
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Romain David , modifié à
Élisabeth Borne, la ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion, était l'invitée politique d'Europe Matin jeudi. Elle s'est notamment exprimée sur la possibilité d'imposer une obligation vaccinale aux personnels soignants. Selon elle, les salariés réfractaires pourraient se voir sanctionner si cette mesure venait à être adoptée.
INTERVIEW

La vaccination contre le Covid-19 pourrait bientôt devenir obligatoire en France pour les soignants, alors que le variant Delta progresse. Le Premier ministre, Jean Castex, s’entretient jeudi avec les associations d’élus à ce sujet, avant une consultation vendredi des organisations syndicales et patronales. "L’épidémie regagne du terrain, on a à nouveau une augmentation du taux d’incidence", a alerté jeudi au micro d’Europe Matin Élisabeth Borne, la ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion. "On a une arme aujourd’hui pour y échapper, c’est le vaccin. 35 millions de Français ont eu une première dose, il faut accélérer !", enjoint-elle.

"Des sanctions disciplinaires allant jusqu’au licenciement"

"Le gouvernement a souhaité ouvrir le débat sur la vaccination du personnel soignant, ce sont déjà des choses qui existent pour d’autres vaccins", veut rappeler la ministre du Travail. Si cette obligation était adoptée, les personnels réfractaires pourraient-ils perdre leur emploi ? "Quand on a une obligation de vaccination et qu’on ne la respecte pas c’est une faute, qui peut entraîner des sanctions disciplinaires allant jusqu’au licenciement", répond Élisabeth Borne. "Cela fait partie des sujets que nous allons évoquer avec les organisations patronales et syndicales."

Par ailleurs, l’obligation vaccinale pourrait ne pas concerner que les soignants, mais également d’autres professionnels amenés à être en contact avec des publics fragiles. "Il faudra que l’on définisse le champ de cette éventuelle vaccination obligatoire", indique la ministre.

Obtenir un consensus autour de l'obligation vaccinale pour les soignants

Avant de trancher définitivement, Emmanuel Macron a demandé à Jean Castex de sonder jeudi matin des élus lors d’un déplacement à Blois. Le chef du gouvernement doit également s’entretenir avec les chefs de partis par visioconférence. Tout l’enjeu pour le président de la République est d’obtenir un consensus, voir un soutien des oppositions sur cette question. Cette obligation vaccinale pourrait prendre la forme d’un projet de loi, en préparation pour la rentrée.