Narcotrafic, immigration, Algérie... Le bilan des six mois de Bruno Retailleau à l’Intérieur
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dresse, ce jeudi 10 avril, le bilan de ses six premiers mois à la tête du ministère de l’Intérieur. Malgré un cadre politique complexe et des dossiers transverses, il a réussi à faire avancer certains chantiers, notamment sur le narcotrafic et l'immigration, tout en affrontant des enjeux internes et externes.
Bruno Retailleau dresse ce matin le bilan de ses six premiers mois au ministère de l'Intérieur. Si le ministre peut se féliciter de certaines avancées, notamment sur la loi contre le narcotrafic, il évolue dans un cadre politique contraint, marqué par un gouvernement composite et une absence de majorité claire à l'Assemblée nationale. Son action se heurte également à la réalité de sujets transverses impliquant le Quai d'Orsay, Matignon et l’Élysée.
Le narcotrafic a été l'un des principaux thèmes que Bruno Retailleau a réussi à imposer à l’agenda gouvernemental. Le vote de la proposition de loi sur ce sujet est une victoire pour le ministre, qui voit dans ce dossier un terrain d’action concret. Mais sur d’autres questions, les résultats sont moins évidents. Ainsi, bien que le ministre ait tenté de durcir le ton concernant l’Algérie, le Quai d'Orsay et l’Élysée ont préféré renouer le dialogue avec Alger, limitant ainsi l’impact des prises de position de Bruno Retailleau. Il n’en reste pas moins convaincu que sa voix a contribué à faire évoluer le rapport de force.
Présidentielle LR : tremplin pour 2027 ou frein dans sa dynamique naissante
Par ailleurs, ces six mois ont vu se dessiner des ambitions politiques plus larges pour l’actuel ministre. Le sujet de l’Algérie, notamment, se retrouve au cœur de la campagne pour la présidence des Républicains, où Laurent Wauquiez en fait un argument fort. L’issue de cette élection pourrait déterminer la trajectoire de Bruno Retailleau : tremplin pour 2027 ou frein dans sa dynamique naissante.
D’ici là, le ministre entend poursuivre ses réformes, avec plusieurs projets en préparation. Selon nos informations, une circulaire visant à restreindre les naturalisations pourrait voir le jour d'ici à la fin du mois. D’autres chantiers continuent, comme la réduction du nombre de visas délivrés et l’allongement du délai de rétention pour les étrangers jugés dangereux.
Le parcours de Bruno Retailleau à la tête du ministère de l'Intérieur s'annonce encore semé d'embûches, mais ses six premiers mois témoignent de sa volonté d'imprimer sa marque dans un contexte politique difficile.
