4:25
  • Copié
Ariel Guez , modifié à
Invité dimanche du "Grand Rendez-Vous" sur Europe 1, Yannick Jadot, député européen Europe écologie - Les Verts, est revenu sur la stratégie de son parti lors des élections municipales. Il estime que le vote écologiste est le seul "vote utile" lors du scrutin du 15 mars, et exclut toute alliance avec LREM.
INTERVIEW

Plus que deux semaines avant les élections municipales. Si dans certaines villes comme à Grenoble, la gauche et les écologistes seront rassemblés sous une même bannière, d'autres voient partir EELV et les socialistes, les insoumis ou encore les communistes en ordre dispersés. Dans la capitale par exemple, Anne Hidalgo est candidate avec le soutien du PS et du PCF, mais EELV présente des listes pour élire David Belliard à la mairie de Paris. Invité dimanche du "Grand Rendez-Vous" sur Europe 1, Yannick Jadot, député européen Europe écologie - Les Verts, est revenu sur la stratégie de son parti lors des élections municipales.

 

"Le vote utile, c'est l'écologie"

"D’une certaine manière, on a déjà gagné : tout le monde s'appelle 'écologiste'", souligne Yannick Jadot, prenant l'exemple des tracts d'Anne Hidalgo. "Aujourd'hui, pour beaucoup de candidats, la menace ça n’est pas le dérèglement climatique, c’est le vote écologiste et ça doit mobiliser les électeurs", précise-t-il. "Le paysage politique se recompose autour de l’écologie", analyse Yannick Jadot. 

L'eurodéputé affirme que "le vote utile, c'est l'écologie". "On a encore quinze jours pour convaincre que le vote utile pour Paris, c’est David Belliard, comme les écologistes le sont dans 35.000 communes". Pas d'alliance nécessaire sur tout le territoire avec le reste de la gauche donc, mais le député européen exclut aussi toute alliance locale avec La République en marche, pour ne pas nationaliser le scrutin, explique Yannick Jadot. 

"Retrouver la maîtrise de sa vie et de sa ville"

"L’élection locale, c’est retrouver la maîtrise de sa vie et de sa ville. Les écologistes pensent que c’est suffisamment important pour ne pas détourner ce scrutin vers un scrutin national", renchérit-il. Yannick Jadot appelle également à ne pas croire tous les sondages, rappelant que les instituts s'étaient trompés lors des élections européennes, qui avaient vu une percée d'EELV.

Néanmoins, Yannick Jadot se dit favorable à un front républicain au second tour face à l’extrême droite, comme cela s'est fait lors de nombreuses élections ces dernières années.