Municipales : le mode de scrutin proportionnel proposé par le gouvernement ne fait pas l'unanimité chez les maires
Pour pallier le manque d’administrés inscrits sur les listes municipales, le gouvernement propose aux villes et communes un mode de scrutin proportionnel. Ce qui provoque la colère de certains maires, jugeant que l'ajout d'une contrainte n’a aucun intérêt.
Face au manque d'administrés qui s'inscrivent sur les listes municipales, il va peut-être falloir s'habituer à de nouvelles règles. En vue des élections de 2026, le gouvernement propose aux villes et communes un mode de scrutin proportionnel. En clair, il faudra rompre avec la vieille habitude de rayer des noms sur les bulletins de vote.
Un poste de conseiller municipal plus attractif ?
Une proposition qui ne fait pas forcément l'unanimité. Les maires des communes de moins de 10.000 habitants ne parviennent pas toujours à avoir suffisamment de conseillers municipaux, or établir un mode de scrutin proportionnel obligeraient ces derniers à obtenir des listes municipales avec une parfaite parité.
"Je ne vois pas en quoi le fait de faire la parité, ça va motiver les administrés à intégrer des listes de conseils municipaux. Ça ne répond absolument pas à notre problème. Ils sont hors-sujet complet", pense le maire d'une commune de 500 habitants dans le Doubs.
Ce changement de scrutin risquerait même d'obliger les maires à renvoyer des conseillers ou des conseillères en cas de non-respect de la parité. "On a des conseils municipaux qui sont peut-être à majorité d'hommes ou à majorités de femmes, qui vont devoir dire à des personnes qui sont engagées 'Pour les prochaines élections, vous ne vous engagez pas parce qu'il faut qu'on change'", poursuit-il.
Les maires de ces communes souhaiteraient simplement que le poste de conseiller municipal soit plus attractif, avec plus d'accompagnement et d'aides de l'État.