En décidant de voter pour la motion de la NUPES, le Rassemblement national positionne les Républicains comme un parti pro-gouvernement (Illustration) 1:20
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Alexandre Chauveau , modifié à
En décidant de voter pour la motion de la Nupes, le Rassemblement national positionne les Républicains comme un parti pro-gouvernement. Le LR se défend de cette position, Olivier Marleix, président du groupe à l'Assemblée nationale, estime qu'il ne faut pas "rajouter du foutoir dans ce pays".

Et de trois. La troisième motion de censure déposée par la Nupes après le recours au 49.3 sur le budget 2023 a été rejetée lundi 24 octobre dans la soirée, faute d'avoir atteint la majorité absolue nécessaire pour faire tomber le gouvernement. Ces trois motions faisaient figure de réponse aux deux 49.3 dégainés par le gouvernement la semaine dernière. Mais lundi, à la surprise générale, le Rassemblement national (RN) a finalement décidé de voter pour la motion de censure déposée par la Nupes.

"Ce n'est pas très sérieux"

En agissant ainsi, Marine Le Pen a pour objectif de faire passer Les Républicains (LR) pour des alliés d'Emmanuel Macron. LR s'est retrouvé en position de faire tomber le gouvernement. Il manquait précisément 50 voix à la motion de la Nupes pour être majoritaire. Les Républicains comptent 62 députés. Le coup politique réalisé lundi par Marine Le Pen est redoutable. Elle a réussi à placer la droite en soutien de l'exécutif.

Néanmoins, le LR se défend de cette position un peu fâcheuse : "Le gouvernement va être obligé de multiplier les 49.3. Si on s'amuse à déposer des motions de censure chaque semaine, deux par semaine, trois par semaine. Tout ça n'ira pas très loin. Ce n'est pas très sérieux. On est clairement des opposants à Emmanuel Macron. Mais ce n'est pas pour autant qu'après trois mois et demi seulement après les élections législatives, on va rajouter du foutoir dans ce pays", explique Olivier Marleix, président du groupe à l'Assemblée nationale.

"L'opposition oui, la chienlit non !"

Par ce positionnement, LR se revendique être un parti de gouvernement. "L'opposition oui, la chienlit non !", peut-on lire ce matin sur un visuel diffusé par le parti et sur lequel on peut voir côte à côte Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. L'autre explication qui pourrait expliquer le refus des Républicains à voter cette motion, c'est la crainte d'une dissolution et donc de nouvelles élections législatives qui pourraient déboucher sur une perte du nombre de sièges pour la droite.