Mort du numéro deux du Hamas dans une frappe à Beyrouth : la réaction de la France insoumise suscite la polémique

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Alexis Delafontaine / Crédit photo : Ludovic MARIN / AFP
En voulant condamner cette frappe de drones au Liban qui a conduit à la mort du numéro deux du Hamas, la France insoumise a de nouveau suscité la polémique. La députée Ersillia Soudais accuse notamment Israël de "nettoyage ethnique". Pour l'heure, l'État hébreu n'a pas revendiqué cette attaque.

Elle a dénoncé "le criminel de guerre Nethanyahou qui fait courir le risque d'une guerre régionalisée". Par ces mots, Mathilde Panot, chef des députés insoumis, a suscité une certaine polémique, attisée par les propos tenus par la députée Ersillia Soudais qui accuse l'État hébreu de "nettoyage ethnique" dans la région. 

Des déclarations qui interviennent au lendemain d'une frappe de drones au Liban ayant provoqué la mort de Saleh al-Arouri, le numéro deux du mouvement terroriste du Hamas. Largement pointé du doigt, Israël n'a pas encore revendiqué cette attaque. Mardi soir, le président Emmanuel Macron a toutefois appelé l'État hébreu à "éviter toute attitude escalatoire, notamment au Liban". 

La Licra demande à Yaël Braun-Pivet de sanctionner Mathilde Panot

En France, le ton est également monté d'un cran puisque Jean-Luc Mélenchon a demandé au chef de l'État de réunir en urgence le Conseil de sécurité de l'ONU et de prendre des sanctions fermes contre Israël. En réponse, la Licra a accusé la France insoumise de soutenir les terroristes du Hamas et demande à Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale, de sanctionner Mathilde Panot. 

 

Depuis le début du conflit, la France insoumise reste très ambiguë vis-à-vis du Hamas. En novembre dernier, la députée Danièle Obono avait qualifié de "résistants" les membres de l'organisation terroriste. Une stratégie politique qui vise à renforcer l'adhésion de l'électorat issu de l'immigration à l'approche des européennes.