Le chef du Hezbollah met en garde Israël contre une guerre avec le Liban

Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah s'est exprimé ce mercredi au lendemain de la mort du numéro deux du Hamas.
Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah s'est exprimé ce mercredi au lendemain de la mort du numéro deux du Hamas. © ANWAR AMRO / AFP
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avec AFP / Crédit photo : ANWAR AMRO / AFP
Le chef du puissant Hezbollah pro-iranien a prévenu mercredi que sa formation se battrait "sans limites" si Israël déclarait la guerre au Liban, 24 heures après la mort de Saleh al-Arouri, numéro deux du Hamas dans la banliueue de Beyrouth. L'armée israélienne n'a pas revendiqué la frappe.

Le chef du puissant Hezbollah pro-iranien a prévenu mercredi que sa formation se battrait "sans limites" si Israël déclarait la guerre au Liban, au lendemain de l'élimination du numéro deux du mouvement terroriste Hamas près de Beyrouth. "Pour le moment, nous combattons sur le front de façon calculée (...) mais si l'ennemi pense lancer une guerre contre le Liban, nous combattrons sans limites, sans restrictions, sans frontières (...)", a assuré Hassan Nasrallah dans un discours retransmis en direct à la télévision.

"Nous ne craignons pas la guerre", a-t-il martelé. Son discours est intervenu au lendemain de la mort du numéro deux du Hamas et de six autres responsables et cadres de la formation palestinienne dans une frappe attribuée à Israël qui les a ciblés dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.

L'armée israélienne n'a pas revendiqué la frappe

Hassan Nasrallah a affirmé que l'assassinat du responsable du Hamas, son allié, était "un crime dangereux" et assuré qu'il "ne resterait pas impuni", reprenant les termes d'un communiqué du Hezbollah publié après l'attaque mardi soir. L'armée israélienne n'a pas revendiqué la frappe, mais a affirmé mercredi se préparer à "tout scénario".

 

Depuis le 8 octobre, au lendemain du début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, le Hezbollah lance des attaques quotidiennes contre Israël depuis le sud du Liban, mais cible notamment des positions militaires proches de la frontière. Jusqu'à l'attaque de mardi soir contre la banlieue de Beyrouth, Israël bombardait uniquement le sud du Liban. Depuis le début des violences transfrontalières, 170 personnes ont été tuées au Liban, dont plus de 120 combattants du Hezbollah, mais aussi plus de 20 civils parmi lesquels trois journalistes, selon un décompte de l'AFP.