Migrants : pour Philippot, "les gouvernements sont totalement dépassés"

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L'eurodéputé et vice-président du Front national était l'invité du Club de la presse, vendredi sur Europe 1.

Face à la crise migratoire, "les gouvernements sont totalement dépassés, submergés", a asséné Florian Philippot, invité vendredi du Club de la presse de Nicolas Poincaré sur Europe 1. L'eurodéputé et vice-président du Front national a fustigé "la passoire qu'est Schengen", appelant au retour des "frontières nationales". Pour lui, "la France ne pourra que constater qu'elle accueille, sans qu'une majorité de Français le veuille, des migrants supplémentaires alors que nous sommes déjà complètement dépassés".

Photo de l'enfant syrien : "c'est triste qu'on la récupère à ce point". Florian Philippot est revenu sur la photo d'un enfant syrien mort sur une plage de Turquie, qui a ému l'opinion cette semaine. "Cette photo est effroyable, mais c'est triste qu'on la récupère à ce point", a estimé le bras droit de Marine Le Pen. Il a dénoncé le fait d'"infliger une photo très dure à des opinions publiques pour qu'elles s'interdisent de réfléchir et pour servir les intérêts du capitalisme allemand". Car pour lui, aucun doute, l'afflux de migrants fait les affaires du patronat allemand, en quête de main-d’œuvre. "Les Allemands ont besoin d'esclaves à bas prix", a-t-il assuré.

"Ceux qui sont politiquement responsables de ces drames, et notamment de la mort de ce petit garçon mais aussi de son frère et de sa mère, ce sont ceux qui ont mené les politiques de destruction du Moyen-Orient", a attaqué Florian Philippot, "ceux qui sont intervenus en Libye comme Nicolas Sarkozy, ceux qui comme François Hollande soutiennent les rebelles islamistes face à l'Etat syrien". Pour lui, il faut "qu'on arrête de soutenir les rebelles islamistes en Syrie". "Bachar al-Assad a tous les défauts du monde, j'en suis d'accord, mais il n'empêche qu'aujourd'hui, il lutte contre l'Etat islamique", a estimé Florian Philippot. Autre accusation lancée par l'eurodéputé : "Pourquoi les pétromonarchies bourrées de fric, aux portes de ces pays-là, n'accueillent personne ? Le Qatar, l'Arabie saoudite ?"