Dupont-Aignan 4:53
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Manon Fossat , modifié à
La tension continue de monter entre la Pologne et la Biélorussie alors que des milliers de migrants sont toujours bloqués à la frontière. Invité de Dimitri Pavlenko sur Europe Matin vendredi, le candidat à l'élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan, a affirmé que les seuls responsables sont les Biélorusses. Il a également estimé que l'Europe doit renouer des relations avec la Russie.

La crise migratoire ne faiblit pas à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Depuis lundi, la Biélorussie pousse des milliers de migrants à entrer en Pologne mais ces derniers se retrouvent coincés par les barbelés et les soldats polonais. Invité sur Europe Matin vendredi, le président de Debout la France et candidat à l'élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan, est revenu sur cette situation intenable. Il a estimé que la Pologne devait continuer de refouler les migrants et que la Biélorussie est seule responsable de la situation. Il a également affirmé que l'avenir de l'Europe passera par "une grande alliance" avec la Russie.

"C'est aux Biélorusses de payer"

"On accable la Pologne et la Hongrie depuis des années parce que l'on confond respect de faux principes et défense de notre continent. On peut tout à fait instruire des demandes d'asile tout en gardant certains migrants à la frontière. Il faut éviter que le droit d'asile soit une voie détournée d'immigration clandestine. C'est pourquoi je propose pour la France le rétablissement des frontières et l'examen des demandes d'asile à la frontière. C'est tellement du bons sens", a-t-il affirmé. Pour le député de l'Essonne, la Biélorussie est seule responsable de la situation. "Les Biélorusses sont responsables de cette misère et c'est à eux de payer, pas aux Européens," a-t-il encore jugé.

Pour le candidat à l'élection présidentielle, il faut suivre l'exemple de pays comme l'Australie ou les Etats-Unis sur la question migratoire. "Nous avons cédé au chantage de la Turquie, l'Allemagne a cédé au chantage de la Turquie. Il aurait fallu ne pas payer et bloquer comme tous les pays qui se respectent. Le problème c'est qu'on ne voit même pas ce qui se fait ailleurs, et c'est peut-être là le suicide moral des Européens", a poursuivi le député de l'Essonne. "Qu'un pays soit libre de décider qui a le droit d'entrer chez lui ou pas est le droit élémentaire des Nations", a encore lancé Nicolas Dupont-Aignan, estimant qu'il "n'y a pas de débat".

"Faire sauter les sanctions injustes" contre la Russie

Alors que la Pologne dit voir dans cette affaire la main de Moscou, Nicolas Dupont-Aignan a également estimé que la France "aura des soucis" tant qu'elle ne renouera pas des relations avec la Russie et qu'elle ne retrouvera pas sa politique étrangère indépendante. Selon lui, il faut en effet "faire sauter les sanctions injustes" contre le pays de Poutine. "Je suis convaincu que l'avenir de l'Europe passe par une grande alliance avec la Russie. Ils ont les matières premières, la volonté de se défendre et ils sont indispensables au Moyen-Orient", a détaillé le député.

"La France gagnerait à faire sauter les sanctions liées à la vieille histoire de la Crimée, qui n'a aucun sens, afin de retrouver une relation diplomatique intelligente avec Poutine", a-t-il poursuivi. Pour le président de Debout la France, il faut en effet "sortir de ces jeux enfantins dans la politique étrangère à savoir qui sont les bons et qui sont les méchants."