L'écrivain Maurice Barrès est mort il y a cent ans (Archives). 1:41
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Alexandre Chauveau, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : COLLECTION JAIME ABECASIS / PHOTO12 VIA AFP , modifié à
À l’occasion du centenaire de la mort de Maurice Barrès, le député Les Républicains Jean-Louis Thiériot est revenu dans une tribune publiée dans le "Figaro Magazine" sur la place que l’écrivain a occupé dans la vie intellectuelle française. Son article a suscité des réactions outrées à gauche.

Le député de Seine-et-Marne Jean-Louis Thériot a-t-il raison de rédiger une tribune sur Maurice Barrès, à l'occasion du centenaire de la mort de cet écrivain ? Non, répond la gauche. Même si dans cet article paru dans le Figaro Magazine, l'élu Les Républicains rappelle dès les premières lignes les prises de position antisémites de cet écrivain nationaliste lors de l’affaire Dreyfus, la gauche l'accuse de le réhabiliter.

C’est le cas d’Hadrien Clouet, député La France insoumise, pour qui l’antidreyfusisme de Barrès le disqualifie comme auteur et homme politique. "Tout auteur inspirateur du fascisme à la française, est disqualifié comme homme politique", argumente-t-il d'abord au micro d'Europe 1. Et d'asséner : "C'est un objet d’histoire, mais en aucun cas un modèle politique, on ne peut pas l’ériger en personnalité exemplaire qui devrait nous inspirer."

Le mea culpa de Barrès

Dans cette tribune, Jean-Louis Thiériot revient sur la place que l’écrivain a occupé dans la vie intellectuelle française. Auprès d'Europe 1, il évoque un papier à vocation historique et invite à "prendre Barrès dans sa totalité". "Barrès a tenu au moment de l’affaire Dreyfus des propos antisémites, abjects et impardonnables, et c’est une tache majeure sur son œuvre, ce qui fait qu’on le lit moins aujourd’hui", explique-t-il.

L'élu défend son choix de lui consacrer une tribune : "C’était le grand écrivain, il a eu des obsèques nationales, et surtout en 1917, il a écrit 'Les diverses familles politiques de la France', qui est un mea culpa dans lequel il explique que tous ceux qui constituent la France la constituent bien, y compris les juifs."

Jean-Louis Thiériot rappelle enfin l’influence de l’œuvre de Maurice Barrès auprès de personnages historiques comme De Gaulle, Mauriac, ou encore Malraux qui le décrivait comme le plus grand écrivain de sa jeunesse.