Marseille : Gérard Collomb en visite éclair pour montrer que "partout force reste à la loi"

Gérard Collomb, Marseille crédit : BERTRAND LANGLOIS / AFP - 1280
Gérard Collomb a annoncé l'arrivée d'une nouvelle unité de CRS dans les quartiers nord de Marseille © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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avec AFP , modifié à
Après l'opération commando lundi dans une cité de Marseille, le Premier ministre Gérard Collomb s'est rendu sur place jeudi pour réaffirmer que "l'État de droit doit régner partout".

Le ministre de l'Intérieur s'est rendu jeudi soir en visite éclair dans un commissariat des quartiers nord de Marseille, promettant de faire "régner l'État de droit dans tous les quartiers", trois jours après l'irruption d'un commando armé dans une cité voisine.

Visite de commissariat et tour de cité. "L'État de droit doit régner partout. Je veux saluer le sang-froid de la police", a déclaré Gérard Collomb, qui a profité d'un déplacement dans le sud-est pour faire ce crochet au commissariat du 15ème arrondissement de Marseille jeudi soir, suivi d'un tour, en voiture de la Bac, dans la cité de la Busserine.

"Force reste à la loi", assure Collomb. L'irruption d'une dizaine d'hommes armés de kalachnikov, lundi après-midi dans cette cité, au cours duquel un homme pourrait avoir été enlevé, est "totalement inadmissible", a ajouté le ministre. La police a été mise en joue et n'a pu arrêter les malfaiteurs.

"Nous allons réagir et montrer que partout force reste à la loi", a-t-il poursuivi, alors que l'opération commando, analysée par les enquêteurs comme une probable intimidation entre trafiquants de drogue, a été filmée par un riverain et a suscité depuis de nombreuses réactions politiques.

 

Une nouvelle unité de CRS. Le ministre a promis des renforts de police, et de détacher une unité de CRS supplémentaire, après avoir participé à une réunion avec le préfet de région et des responsables policiers. Plaque tournante du trafic de cannabis, Marseille est régulièrement ensanglantée par des règlements de comptes, qui ont déjà fait neuf morts cette année. L'action policière a été renforcée à plusieurs reprises, et de nombreux réseaux démantelés, mais sans parvenir à juguler le trafic, qui gangrène de nombreuses cités déshéritées et nourrit la violence.

"Je pense aux mères qui auraient pu être victimes de ces tirs. Je demande à la population d'être derrière les policiers. Marseille est une ville qui a un grand avenir à condition que l'on vienne à bout de ces phénomènes de bande", a encore ajouté Gérard Collomb.

Des quartiers qui ne sont pas abandonnés, selon la mairie. La mairie de Marseille en a profité pour balayer les accusations d'avoir abandonné les quartiers nord à leur sort, et demander "plus de moyens" à l'État. Premier adjoint au maire LR Jean-Claude Gaudin, Dominique Tian a tenu lors de la visite "à réaffirmer l'engagement de la ville en faveur des quartiers Nord". Au gouvernement de prendre désormais "toutes les mesures qui s'imposent", a-t-il ajouté, dans un communiqué.