marche contre antisémitisme Paris 2:39
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Alexandre Chauveau, envoyé spécial d'Europe 1 à Paris, édité par Philippe Folgado // Crédit photo : Thomas SAMSON / AFP , modifié à
Cet après-midi, 105.000 personnes se sont rassemblées pour défiler dans les rues de Paris, entre les Invalides et le Sénat. Plusieurs personnalités politiques comme les anciens présidents, des anciens chefs de gouvernement, mais aussi plusieurs ministres actuels ont accompagné les présidents des deux chambres du Parlement en tête de cortège.  

Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, et Gérard Larcher, président du Sénat, étaient à l'initiative de cette marche et ce sont eux qui l'ont mené tout du long. Ils étaient entourés de la Première ministre Élisabeth Borne, de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, ainsi que de très nombreuses personnalités politiques comme Laurent Fabius, Jean-Louis Debré, Manuel Valls, Édouard Philippe, Jean Castex. Tous debout derrière une longue banderole sur laquelle on pouvait lire : "Pour la République, contre l'antisémitisme". 

"Il faut qu'une marche conduise à une démarche"

Une marche presque volontairement silencieuse, seuls quelques applaudissements ont traversé le cortège à intervalles réguliers, tout comme des "Marseillaise" entonnées sur le parcours. Gérard Larcher a pris la parole à l'arrivée au Sénat pour rappeler le mot d'ordre de cette marche : "il ne faudra pas que ce soit simplement une marche. Il faut qu'une marche conduise à une démarche. Et cette démarche doit nous conduire, plus que jamais, vers les valeurs de la République". 

Alors oui, Emmanuel Macron n'était pas présent dans ce cortège, tout comme Jean-Luc Mélenchon, mais cela importe peu selon l'ancien président de la République, François Hollande : "le problème n'est pas tant qui était là ou pas là. Ceux qui étaient là, c'étaient les Français et c'est ça qui comptait d'abord. Et ça doit montrer que la lutte contre l'antisémitisme, c'est une valeur partagée, comme la lutte contre tous les racismes. Et c'était ce sens-là que je voulais faire apparaître dans le succès de cette manifestation". 

 

Et puis étaient également présents les représentants des cultes et des institutions juives qui ont salué la mobilisation des Français envers leurs compatriotes de confession juive : "Face à l'antisémitisme, le pire pour les juifs, c'est de se sentir seuls et par cette mobilisation, c'est ce mur-là qui est tombé aujourd'hui", estime Yonathan Arfi, le président du Crif. "Il y a des gens en France qui ont compris ce qui se passait, qui ont compris que les actes antisémites ne menaçait pas que les juifs, mais bien la société française entière", conclut-il. 

D'après les chiffres publiés de la préfecture de police de Paris, 105.000 personnes ont participé à cette marche contre l'antisémitisme. Ils étaient 182.000 partout en France, selon le ministère de l'Intérieur.