Maison des Macron au Touquet : priés de ranger leurs fusils, des CRS s'inquiètent

Le dispositif de sécurité a évolué vendredi dernier, afin de préserver la tranquillité des riverains.
Le dispositif de sécurité a évolué vendredi dernier, afin de préserver la tranquillité des riverains. © Philippe HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Les CRS, qui ont reçu comme consigne de ne pas exhiber leurs fusils d'assaut dans la rue, jugent cette décision incompréhensible. 

Des CRS chargés de surveiller la maison du couple Macron au Touquet, dans le Pas-de-Calais, s'inquiètent de devoir laisser leurs fusils d'assaut dans leur véhicule, pour préserver la tranquillité des riverains, a dénoncé mardi le syndicat Alliance, soulignant une sécurité moins efficace.

Les fusils d'assaut dans la voiture. Depuis l'élection du président de la République, "la villa d'Emmanuel Macron au Touquet est surveillée tous les jours, 24H sur 24 et une quarantaine de CRS sont chargés de cette mission", a expliqué à l'AFP Fabrice Ledoux, délégué régional CRS Alliance police nationale. Depuis le début de cette mission, "la consigne était que les fonctionnaires pieds à terre devaient être porteurs d'un gilet pare-balles lourd et de l'arme HK G36, mais à la fin de la semaine dernière, nous avons eu la surprise d'avoir la consigne de ne plus sortir avec ces armes et de les laisser dans les véhicules", ajoute-t-il.

Le dispositif a en effet évolué vendredi dernier "pour que les porteurs du HK G36 soient effectivement situés à l'intérieur des véhicules situés à proximité immédiate des entrées de la maison et non plus pieds à terre", a confirmé à l'AFP le directeur de cabinet du préfet du Pas-de-Calais, Étienne Desplanques. Cette décision du préfet du Pas-de-Calais, Fabien Sudry, permet "d'assurer la sécurisation optimale de la résidence du président tout en prenant en compte le voisinage" et "garantissant la tranquillité des riverains", selon Étienne Desplanques.

Les CRS "ne comprennent pas". "Nos collègues CRS ne comprennent pas cette consigne, car si malheureusement nous avons affaire à des terroristes armés de kalachnikov, le collègue sur la voie publique pourra riposter avec son pistolet automatique, mais la riposte sera moins efficiente, et les quelques secondes qu'il faut à la personne dans le véhicule pour descendre avec le fusil HK G36 peuvent être fatales au fonctionnaire de police à terre et aux passants", a dénoncé Fabrice Ledoux.