Cet incident intervient quelques jours après la mort du maire de Signes. Photo d'illustration. 1:08
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Ronan Coquelin, édité par Antoine Terrel
Invité d'Europe 1, le maire de Saint-Myon Jean-Pierre Muselier est revenu sur l'agression dont il a été victime vendredi, par un homme armé d'un couteau. 

Au lendemain des obsèques de Jean-Mathieu Michel, le maire de Signes tué accidentellement lundi alors qu'il s'opposait à un dépôt illégal de gravats dans la nature, un nouvel incident est venu témoigner vendredi de l'insécurité touchant les élus locaux. Jean-Pierre Muselier, maire de Saint-Myon, dans le Puy-de-Dôme, a été agressé par un homme armé d'un couteau alors qu'il se rendait chez une habitante. "Il y a une montée d'agressivité de la part des citoyens", témoigne-t-il samedi au micro d'Europe 1. 

Accompagné de deux adjoints, Jean-Pierre Muselier, 68 ans, s'était rendu chez l'une des habitantes de ce village de quelque 450 habitants et "c'est son fils qui a tenté de l'agresser avec un couteau", avait précisé vendredi la préfète du Puy-de-Dôme Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc. "Le jeune garçon s'est jeté sur moi avec un couteau de boucherie, donc j'ai esquivé du mieux possible", décrit-il, évoquant un épisode "choquant psychologiquement". "On a pas souvent en face de vous quelqu'un avec un couteau qui veut vous tuer".  

Le maire n'a pas été blessé mais son adjoint "a reçu une estafilade au bras", en tentant de stopper le geste de l'agresseur, avait indiqué vendredi la préfète. 

"Une fonction qui devient de plus en plus compliquée"

Intervenant quelques jours après la mort du maire de Signes Jean-Mathieu Michel, tué lundi accidentellement, selon les premiers éléments de l'enquête, alors qu'il s'opposait à un dépôt illégal de gravats dans la nature, ce nouvel incident témoigne-t-il d'une montée du ressentiment contre les élus? "Au fil des années, il y a une montée d'agressivité de la part des citoyens", assure Jean-Pierre Muselier au micro d'Europe 1, décrivant "une fonction qui devient de plus en plus compliquée". 

"Les administrés demandent de plus en plus de choses, tout est un dû", ajoute le maire de Saint-Myon, qui a décidé de porter plainte. L'Association des maires de France a également décidé de se porter partie civile.