Macron souhaite Xavier Bertrand dans son "large rassemblement" face au FN

Emmanuel Macron, en visite à Sarcelles, dans le Val-d'Oise, jeudi. © AFP
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avec AFP , modifié à

Dans un entretien à la presse régionale, le candidat d'En Marche ! à la présidentielle a indiqué jeudi vouloir un "large rassemblement" allant de Jean-Yves Le Drian à Xavier Bertrand. 

Emmanuel Macron veut "un large rassemblement" allant du ministre PS de la Défense Jean-Yves Le Drian au président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand , face au FN de Marine Le Pen , a affirmé jeudi le candidat d'En Marche! à la présidentielle . "J'aurai un gouvernement et une majorité parlementaire élargis : être élu face au Front national, ce n'est pas comme être élu face à un autre candidat", déclare le candidat dans des extraits d'un entretien à la presse régionale publié par Sud Ouest .

"Je me fiche des clans". "Je me fiche des clans. Les chapelles ne m'intéressent pas. Je veux un large rassemblement. De Jean-Yves Le Drian à Xavier Bertrand, il y a une vraie cohérence", fait-il valoir. C'est la première fois que Emmanuel Macron, qui s'était déjà affiché auprès de Christian Estrosi , cite aussi clairement l'ancien ministre LR de Nicolas Sarkozy comme une personnalité pouvant entrer dans sa future équipe, s'il était élu le 7 mai.

"Ils doivent leur élection à un Front républicain". Quant à l'appel du président de la région Hauts-de-France à voter pour lui , "Xavier Bertrand a tardivement réagi, il aurait gagné à être plus clair plus tôt, vu ce qu'a été la campagne de François Fillon , je le lui avais d'ailleurs dit", juge le candidat d'En Marche !. "Mais il a pris ses responsabilités . Ni lui, ni Christian Estrosi, ne peuvent dire autre chose aujourd'hui : ils savent que s'ils échouent dans leur région, la prochaine fois celle-ci sera gérée par le Front national. Ils savent aussi qu'ils doivent leur élection à un Front républicain ", dit-il encore.

Sur le choix du futur Premier ministre : "ne pas faire comme en 2002". Quant à son possible futur Premier ministre , "le fait d'appartenir à un parti ou non ne sera pas le critère pour choisir mon Premier ministre. Je privilégierai la compétence, la capacité à animer une équipe et à tenir des débats parlementaires, mais aussi la loyauté et la cohérence. Mon choix n'est pas totalement fait", explique Emmanuel Macron. "Je ne reproduirai pas l'erreur faite en 2002, qui consiste à faire comme si de rien n'était", assure encore le candidat.